Le Journal de Quebec

Les policiers ne devraient pas fumer

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Qu’ils soient en congé, en vacances, à la maison ou au chalet, les policiers de la Ville de Québec devraient « s’abstenir de consommer du cannabis » en tout temps, selon le chef du SPVQ, Robert Pigeon.

Même si le cannabis deviendra légal, dans moins de deux semaines, le chef du Service de police de Québec estime que les agents sous ses ordres ne devraient pas se laisser tenter par cette substance, en aucune circonstan­ce. Uniforme ou non.

« Ce n’est pas parce que quelque chose est rendu légal qu’il est complèteme­nt inoffensif. Je souhaite qu’aucun de mes policiers ou policières commence à consommer du cannabis à partir du 17 octobre. Je considère qu’un policier devrait s’abstenir de consommer du cannabis », a-t-il déclaré lors d’un plénier à l’hôtel de ville.

« ENGAGEMENT MORAL »

Interrogé par les journalist­es, le chef Pigeon a confirmé qu’il s’agissait pour lui d’une question de « valeurs ».

Il n’a pas l’intention d’imposer des tests de dépistage aux policiers et n’envisage pas non plus de sanctions pour ceux qui franchiron­t la ligne dans leurs loisirs personnels. Mais il tenait de toute évidence à passer un message à ses troupes.

« On est dans un contexte d’engagement moral », a-t-il précisé. « Tout le monde connaît très bien ma position parmi les policiers. »

EFFETS SUR L’ORGANISME

Le chef du SPVQ, qui dit n’avoir personnell­ement jamais consommé de cannabis, a laissé sous-entendre qu’il redoutait ses effets à long terme sur l’organisme et sur la capacité de jugement des policiers.

« Le premier outil de travail d’un policier, c’est son jugement, c’est sa capacité de prendre des décisions dans un environnem­ent parfois très ambigu, donc j’ai besoin de policiers qui sont en santé et c’est dans ce contexte-là que je souhaite qu’aucun d’entre eux ne fume du cannabis », a-t-il fait valoir.

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