Des chercheurs appellent à manger moins de viande
PARIS | (AFP) La consommation globale de viande devra être réduite drastiquement si le monde veut agir contre le réchauffement climatique, montre une étude parue dans la revue Nature et consacrée à l’impact environnemental de ce que nous mangeons.
Les pays développés en particulier devront réduire de 90 % leur consommation de viande pour préserver la planète et nourrir les quelque 10 milliards d’humains attendus d’ici 2050.
La production agroalimentaire, consommatrice d’eau, source de déforestation, est un facteur majeur de réchauffement climatique. Et sans un recul net de la consommation de viande, son impact sur l’environnement devrait croître jusqu’à 90 % d’ici la moitié du siècle, préviennent les chercheurs, qui appellent aussi à réduire le gaspillage alimentaire et à de meilleures pratiques agricoles.
L’élevage en particulier a un fort impact, les animaux générant de fortes émissions de méthane, un gaz à effet de serre moins persistant que le CO2 mais beaucoup plus réchauffant. Produire de la viande est aussi synonyme de consommation d’eau : pour produire 500 g de boeuf, il faut près de 7000 litres d’eau.
Réduire de moitié le gaspillage alimentaire dû à de simples problèmes de gestion pourrait en outre réduire les répercussions environnementales de 16 %.