Le Journal de Quebec

Le pot illégal est un fléau sur la réserve Mashteuiat­sh

Le Conseil de bande ne fera pas de démarches pour avoir un point de vente légal

- ISABELLE TREMBLAY

MASHTEUIAT­SH | La vente de pot illégal est un fléau à Mashteuiat­sh, une petite réserve autochtone du Lac-saint-jean. Le prix de cette drogue n’a pas bougé depuis la légalisati­on, et il est possible de s’en procurer en claquant des doigts.

Quelques clics sur les réseaux sociaux suffisent pour que les consommate­urs de cannabis de Mashteuiat­sh puissent trouver de la drogue. Certains font même du porteà-porte pour en acheter sur le marché noir.

Malgré tout, le Conseil de bande n’a pas l’intention d’entreprend­re de démarches pour doter la réserve d’un point de vente légal, selon Dave Casavant, responsabl­e des communicat­ions.

Le prix de la marijuana n’a pas bougé depuis le 17 octobre. Le coût est de 10 $ le gramme, de 50 $ le quart d’once (7 grammes) ou de 180 $ l’once (28 grammes), d’après des renseignem­ents obtenus auprès d’acheteurs réguliers.

« Les gens font généraleme­nt affaire avec leur trafiquant. Mais certains publient parfois des messages sur Facebook et ils réussissen­t à en trouver comme ça », confirme l’enquêteur Mathieu Launière du Service de police de Mashteuiat­sh.

Un peu plus de 2000 Innus demeurent à Mashteuiat­sh. La majorité de la population est concentrée dans le même secteur, au coeur de la communauté. La plupart des gens se connaissen­t.

DE MAISON EN MAISON

Pour trouver du cannabis, les clients se promènent parfois de maison en maison. « Derrière le poste de police et la garderie, par exemple, il y a plusieurs petites rues et les maisons sont proches les unes des autres. Alors les gens finissent par en trouver », ajoute M. Launière, qui lutte quotidienn­ement contre ce fléau.

LES HABITUDES NE CHANGERONT PAS

D’après le policier, l’ouverture d’une Société québécoise du cannabis à Chicoutimi, qui est prévue en janvier prochain, ne devrait pas changer les habitudes des Montagnais du Lac-saint-jean.

« Les citoyens prennent un taxi pour se rendre à Roberval, qui est situé à cinq minutes de chez nous. Ils ne vont même pas à Saguenay pour aller faire des emplettes dans les grands magasins. Alors, je ne crois pas qu’ils s’y rendront pour se procurer du cannabis. »

À l’instar de plusieurs municipali­tés, la consommati­on de marijuana n’est pas permise dans les endroits publics de Mashteuiat­sh.

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