Le Journal de Quebec

Un « prof idéaliste » devenu ministre de l’éducation

JEAN-FRANÇOIS ROBERGE

- DAPHNÉE DION-VIENS

Le nouveau ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, se décrit lui-même comme un « prof idéaliste » qui veut « briser le moule » d’un système d’éducation qui étouffe les initiative­s d’enseignant­s dévoués et encourage le « nivellemen­t par le bas ».

Après avoir enseigné 17 ans au primaire, Jean-françois Roberge s’est fait élire dans la circonscri­ption de Chambly, en 2014, pour la Coalition avenir Québec, où il est devenu porte-parole de sa formation politique en matière d’éducation. Les acteurs du réseau ont accueilli favorablem­ent sa nomination, soulignant sa bonne connaissan­ce des dossiers.

« PRIORITÉ À L’ÉLÈVE »

Au cours des dernières années, Jean-françois Roberge a dénoncé haut et fort les dérives et travers du système d’éducation québécois. En 2016, le député a publié l’essai Et si on réinventai­t l’école ? Chroniques d’un prof idéaliste, dans lequel il livre une critique acerbe d’un réseau de l’éducation en déroute qu’il a bien connu de l’intérieur.

« Tous les groupes impliqués dans le réseau scolaire doivent accepter de renon- cer à leurs intérêts corporatis­tes et n’avoir désormais qu’un seul but en tête : donner priorité à l’élève », écrit-il dans cet ouvrage.

DES ATTENTES ET DES DÉFIS

Maintenant à la barre du ministère de l’éducation, Jean-françois Roberge a indiqué peu de temps après son assermenta­tion, jeudi, que l’aide aux élèves en difficulté doit d’abord passer par le dépistage précoce des troubles d’apprentiss­age chez les jeunes enfants, qui se fera d’ici cinq ans grâce à l’implantati­on de classes de maternelle disponible­s pour tous les enfants de 4 ans.

Or, « le plus gros défi » dans un contexte de pénurie et de manque de locaux, reste de trouver des enseignant­s et des classes pour accueillir ces futurs élèves, a reconnu le nouveau ministre à ce moment.

Sa priorité, au cours des prochaines semaines, sera de « changer les façons de faire » afin d’accélérer la rénovation et la constructi­on de nouvelles classes ou écoles. Il faut « accélérer la cadence », a-t-il affirmé, afin de réduire les délais de travaux qui s’échelonnen­t parfois sur plusieurs années. – Avec la collaborat­ion

de Patrick Bellerose

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