Le Journal de Quebec

Le PDG admet que Montréal avait perdu du galon

- SYLVAIN LAROCQUE

Le poids de Montréal dans la structure décisionne­lle de Molson Coors a reculé en deçà d’un niveau acceptable il y a quelques années, a reconnu hier le PDG de la division canadienne du brasseur, Frederic Landtmeter­s.

Même si le siège social de Molson Coors est officielle­ment réparti entre Denver et Montréal, la quasi-totalité des hauts dirigeants de l’entreprise vivent au Colorado et aucun au Québec. De plus, le siège de Molson Coors Canada est à Toronto.

« Depuis que je suis arrivé, il y a deux ans, on a renforcé certaines équipes ici à Montréal parce que je pense qu’on avait potentiell­ement rendu un peu “légère” la dimension de l’équipe à Montréal. On s’est renforcés au niveau commercial, marketing et finance à Montréal depuis 18 mois. Là je pense qu’on est en équilibre avec Toronto », a affirmé M. Landtmeter­s.

Le dirigeant belge a toutefois prévenu qu’il n’était pas question de ramener à Montréal le siège de Molson Coors Canada.

DÉCISION DIFFICILE

Présent à la cérémonie tenue hier à Longueuil, Geoff Molson n’a pas voulu répondre quand Le Journal lui a demandé si le siège canadien devait être rapatrié dans la ville où le brasseur a vu le jour. « Montréal est un endroit important pour la compagnie », s’est-il borné à dire.

Le propriétai­re du Canadien a assuré que la décision de quitter Montréal pour Longueuil n’a pas été facile à prendre. « Nous occupons notre emplacemen­t rue Notre-dame depuis plus de 230 ans, alors c’est un grand changement, a dit Geoff Molson. Mais il faut s’ajuster avec le temps et je pense que Longueuil, c’est un endroit parfait pour notre avenir. »

Molson Coors vient de mettre en vente la totalité de ses installati­ons montréalai­ses, mais promet d’y conserver des bureaux administra­tifs.

L’entreprise souhaite également faire en sorte de préserver la mémoire de la brasserie.

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