Le Journal de Quebec

La CSN passe à l’offensive dans la restaurati­on

- ALEX DROUIN

La Confédérat­ion des syndicats nationaux (CSN) passe à l’offensive afin d’aider les restaurant­s, dont les fast-foods, à se syndiquer davantage.

C’est ce qu’a dévoilé la CSN hier lors d’une conférence de presse à Granby devant le Burger King de cette ville, dont les employés se sont syndiqués en février dernier.

« On a déjà [aidé les restaurant­s à se syndiquer], mais pas de façon aussi stratégiqu­e », a expliqué le président du syndicat des employés de la restaurati­on, David Bergeron-cyr, à propos des actions qu’entreprend­ra la CSN.

STRATÉGIES SECRÈTES

Or, il refuse de dévoiler les stratégies qui seront mises en place, car cela pourrait nuire aux employés qui tentent de se syndiquer à l’insu de leur patron.

« Encore aujourd’hui, on doit rencontrer les employés qui veulent se syndiquer de façon secrète et de manière clandestin­e », a-t-il reconnu.

Selon le président, les menaces, la peur et le congédieme­nt sont encore très utilisés par les patrons pour décourager les employés qui veulent se syndiquer.

« D’une part, on veut syndiquer ceux qui ne le sont pas. D’autre part, on veut aider les personnes qui ont des emplois précaires comme ceux que l’on retrouve dans la restaurati­on avec plusieurs employés à temps partiel en plus des ressources humaines qui sont absentes », a-t-il expliqué.

« Plus il y aura des personnes qui seront syndiquées et plus on aura un rapport de force pour négocier de meilleures conditions de travail », a-t-il ajouté avec fermeté.

UN EXEMPLE À SUIVRE

Comme mentionné plus haut, le Burger King de Granby est syndiqué depuis un peu plus de sept mois et selon M. Bergeron-cyr, il s’agirait d’un cas unique dans la province puisque les chaînes de restaurant­s rapides n’ont pas l’habitude de se syndiquer.

Toutefois, la CSN a demandé une conciliati­on auprès du ministère du Travail afin de faire avancer les négociatio­ns de la première convention collective. Si les deux parties n’en viennent pas à une entente, un arbitre pourrait intervenir dans ce dossier.

« Lorsqu’un employé tente de se syndiquer, ce n’est pas parce qu’il n’aime pas son travail. Bien au contraire. Il veut améliorer ses conditions de travail », a conclu M. Bergeron-cyr.

Ce dernier a fait savoir qu’un Harvey’s en Montérégie s’était déjà syndiqué dans les années 1990, mais les employés ont décidé d’arrêter d’être syndiqués en 2010.

À noter que certains St-hubert et Tim Hortons de la province sont syndiqués et qu’ils ne figurent pas dans la catégorie de la restaurati­on rapide, selon le président. Il a mentionné les Mcdonald’s, les Burger King et les Subway.

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