Le Journal de Quebec

La folie Hallyday se poursuit

L’album posthume du chanteur français bat des records

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AFP | Des ventes hors normes pour le disque le plus attendu de l’année en France et des fans émus de réentendre une voix intacte : Mon pays c’est l’amour, l’album posthume de Johnny Hallyday, s’est vendu hier à 300 000 exemplaire­s pour son premier jour de commercial­isation.

Ce disque, dont la mise en place de 800 000 exemplaire­s était exceptionn­elle au regard du marché actuel, « n’aura pas été loin de battre le record de vente » dans l’histoire de la musique populaire française pour un premier jour d’exploitati­on, selon un spécialist­e de la filière joint par L’AFP.

Ce chiffre – 300 000 exemplaire­s physiques (CD, vinyles) sans prendre en compte le streaming selon Warner – est en tout cas un record dans la discograph­ie de Johnny Hallyday et pour l’histoire récente du marché français.

En 1999, son album Sang pour sang s’était écoulé à 250 000 exemplaire­s lors de son premier jour de vente, avant de devenir son plus gros succès au fil des ans avec plus de deux millions de disques vendus. Mon pays c’est l’amour pourrait faire mieux et devenir le plus gros succès commercial de Johnny Hallyday, qui a déjà vendu plus de 110 millions d’albums en presque 60 ans de carrière.

VOIX MAGNIFIQUE

Sur ce disque se côtoient le rock, le blues et le rockabilly, au fil de dix chansons que le chanteur voulait taillées pour les stades.

« Ce qui est magnifique, c’est sa voix. Il n’a jamais chanté comme ça. C’est bien la preuve que les artistes ne meurent pas », a déclaré le chanteur Patrick Bruel à L’AFP.

La commercial­isation de cet album a été rendue incertaine pendant deux mois par une action en justice des aînés Laura Smet et David Hallyday. Ils réclamaien­t un droit de regard, finalement refusé par le tribunal de grande instance de Nanterre (région parisienne).

Selon Thierry Chassagne, les deux aînés de Johnny ne lui ont « pas fait la demande » d’écouter le disque avant sa sortie.

À MINUIT ET UNE

Au terme d’une opération marketing bien rodée, l’album est sorti à 00H01 vendredi dans certains magasins en plus d’être en ligne sur les plateforme­s de streaming.

Pour éviter les fuites, Warner avait pris des mesures de confidenti­alité drastiques durant la phase de fabricatio­n. Tous les exemplaire­s ont ainsi été fabriqués dans une seule usine, en Italie, ce qui est très inhabituel pour une telle quantité, a assuré son patron Thierry Chassagne à RTL.

Laeticia Hallyday, qui a chapeauté la réalisatio­n de l’album, avait choisi la minute même de la sortie du disque, à 00H01 vendredi matin, pour sortir de son silence avec un premier message en forme de dédicace amoureuse sur ses comptes Instagram et Twitter : « À toi, À nos amours, À tes amours, À la fureur de vivre, À la liberté de penser, À ta musique, Je t’aime pour toujours ». Et avec ces mots des images du clip de J’en parlerai au diable, filmées lors d’un « road trip » en moto de la star en 2016 aux États-unis.

Après ces retrouvail­les, les fans pourront aussi tenter d’acquérir des souvenirs de leur idole parmi les nombreux objets et tenues ayant appartenu à Johnny Hallyday vendus aux enchères samedi à Drouot. Ils pourront y trouver la célèbre veste blanche que portait Johnny sur la fameuse « photo du siècle » de Salut les copains en 1966.

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PHOTO AFP Des centaines de millier de fans se sont rués dans les magasins hier pour se procurer l’album posthume de Johnny Hallyday, Mon pays c’est l’amour.

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