AU VOLANT
Quels sont les risques de conduire avec les facultés affaiblies ?
√ Si vous avez entre 2 et 5 nanogrammes (ng) de THC par millilitres de sang, vous risquez une amende de 1000 $. √ 5 ng de THC et plus : entre 1000 $ d’amende et une peine de prison allant jusqu’à 5 ans. √ Attention : si vous avez aussi consommé de l’alcool, la limite est de 0.05 mg d’alcool et 2,5 ng de THC. √ Si vous êtes reconnu coupable, vous pouvez aussi perdre votre permis pour 1 an (jusqu’à 5 ans s’il ne s’agit pas de la première infraction) et vous risquez la prison à vie si vous avez causé un accident mortel alors que vous aviez consommé du pot.
Suspension de permis
La loi provinciale prévoit aussi que votre permis peut être suspendu sur le champ et pour une période de 90 jours si un agent évaluateur conclut que vous avez les facultés affaiblies.
Y aura-t-il des tests de détection de la salive ?
√ Ottawa a approuvé un premier appareil pour la détection de THC dans la salive, le Dräger Drugtest 5000. Mais aucun corps policier québécois ne l’utilisera pour l’instant. √ D’ici à ce que ces appareils soient utilisés, un patrouilleur peut vous faire passer les épreuves de coordination de mouvements (marcher sur une ligne, par exemple). Il peut ensuite vous amener au poste où un agent évaluateur peut vous faire passer d’autres épreuves et ordonner un prélèvement d’urine.
Après avoir fumé un joint, combien de temps dois-je attendre pour conduire ?
√ La SAAQ recommande de ne pas conduire dans les cinq heures après avoir fumé ni dans les six à sept heures après en avoir ingéré (manger un muffin au pot, par exemple). « Mais on peut être sous l’influence jusqu’à huit heures et, dans certains cas, jusqu’à 24 heures et même plus, explique le pharmacologue Mohamed Ben Amar. Ainsi, si on veut être prudent, on devrait attendre 24 heures. » √ Le THC s’accumule dans les graisses et peut rester dans le corps humain jusqu’à 5 semaines après la consommation, explique M. Ben Amar. Un test pourrait démontrer que vous avez consommé, mais il faudra se fier à l’expertise de toxicologues pour dire si une personne est affectée.