Le rachat du pont de Québec n’est pas la seule option
Le ministre François-philippe Champagne dit que les discussions avec le CN « avancent bien »
Un éventuel rachat du pont de Québec par Ottawa n’est « qu’un des scénarios » qui sont au coeur des négociations entre le fédéral et le Canadien National (CN), selon le ministre FrançoisPhilippe Champagne.
« C’est un de plusieurs scénarios. L’engagement et l’objectif que j’ai, c’est de peinturer le pont de Québec. Je regarde toutes sortes d’options qui peuvent être soumises par différentes parties », a soutenu le ministre de l’infrastructure et des Collectivités, hier, en entrevue avec Le Journal.
Selon lui, « il y a rarement des solutions simples à des problèmes complexes. Les discussions avec le CN avancent bien. J’ai une réunion hebdomadaire avec mes fonctionnaires pour m’assurer du progrès des discussions ».
« PLUSIEURS OPTIONS »
Évitant soigneusement de « négocier sur la place publique » ou de fixer un échéancier précis, M. Champagne a ajouté « qu’il y a plusieurs façons de réaliser notre engagement » de la campagne électorale de 2015 de peinturer l’infrastructure patrimoniale.
« On doit regarder plusieurs options qui tiennent en compte des obligations et des intérêts des différentes parties qui sont impliquées dans ce dossier-là », soit le CN, le gouvernement du Québec et les villes de Québec et de Lévis.
Ce dernier s’est par ailleurs dit conscient de la valeur historique et patrimoniale du pont de Québec. « Ç’a une valeur symbolique pour les gens de la Capitale-nationale, pour le Québec et pour le pays », a-t-il insisté.
Hier, le CN n’a pas voulu faire de commentaires.
NOUVEAU GOUVERNEMENT
Disant voir « d’un bon oeil » l’arrivée d’un nouveau gouvernement à Québec, le ministre Champagne a affirmé avoir « hâte de pouvoir discuter avec le nouveau ministre des Transports [du Québec], M. [François] Bonnardel » du dossier du pont. Lors de la récente campagne électorale, la CAQ a promis de mettre de la pression sur Ottawa pour régler enfin cet enjeu. Un gouvernement caquiste serait « proactif et non pas passif » dans ce dossier, avait insisté Geneviève Guilbaut, actuelle vice-première ministre, le 6 septembre dernier.
La position de M. Champagne diffère légèrement de celle exprimée par son homologue, le député libéral fédéral Joël Lightbound. Il y a deux mois, ce dernier avait estimé que le possible rachat du pont par Ottawa serait la solution « la plus porteuse pour l’avenir » de l’infrastructure.