Le Journal de Quebec

Changement de cap

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Après deux périodes à menacer le filet protégé avec brio par David Rittich, le Canadien s’est cramponné en défensive au dernier engagement avec une avance de deux buts. Un jeu dangereux avec lequel il aurait pu se brûler.

Dans le vestiaire, tant Jeff Petry que Jonathan Drouin avaient noté le changement de stratégie après une période de trois buts et 22 tirs. Les jeux risqués ont laissé place à ceux visant à tuer le temps. Pourtant, l’entraîneur-chef Claude Julien ne voulait pas changer le rythme.

Les Flames en ont donc profité pour accentuer la cadence en menaçant et donnant des sueurs froides aux 21 028 spectateur­s, surtout après avoir rater de peu le but égalisateu­r avec quelques minutes à égrainer au cadran.

« Nous avons joué plus défensivem­ent en troisième. Ce n’était pas le plan à 100 %, a noté Drouin, la grande étoile de la soirée avec ses deux points et son filet vainqueur. Nous avons arrêté de patiner un peu, mais nous avons fermé le centre de la glace. »

PARMI L’ÉLITE

Le CH était toutefois bien au fait que les Flames excellent au dernier tiers, eux qui avaient enfilé 13 buts en pareille situation. Ils étaient au second rang de la LNH à ce chapitre.

« Il n’y a pas beaucoup de choses négatives à tirer de ce match. Nous affrontion­s une bonne équipe qui joue très bien en troisième période. Nous avons bien réagi », a indiqué Julien, qui a salué l’effort soutenu de 60 minutes.

Celui-ci n’a toutefois pas vu les 20 dernières minutes du même oeil que certains de ses hommes.

« Nous n’avions rien changé. Nous avons attaqué, mais nous avons fermé le jeu. En fin de compte, il fallait gagner le match », a souligné l’entraîneur, qui a vu les siens diriger six tirs vers Rittich au dernier tiers.

« Nous avons été bons du début à la fin. Nous avons persévéré et nous avons réussi à percer le gardien en deuxième période. Les unités spéciales ont joué un rôle important dans cette victoire. »

Selon le défenseur Jeff Petry, en réussissan­t à tenir le coup, le Tricolore a montré qu’il avait appris des erreurs commises à Ottawa, samedi. L’équipe avait laissé filer une avance de deux buts, s’inclinant finalement en prolongati­on.

« Nous avons fait un pas vers l’avant, a noté l’arrière, qui a fait débloquer l’attaque. Nous ne pouvons pas nous asseoir sur une avance. Ce soir [hier], c’était chaud, mais nous avons réussi à gagner. Il faut apprendre de ces situations. »

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