Legault fait volte-face sur Anticosti
François Legault n’a plus « aucun intérêt » pour l’exploration des hydrocarbures sur Anticosti.
Contrairement à la position défendue par la CAQ en campagne électorale, le premier ministre n’a plus d’appétit pour aller voir ce que recèle le sous-sol de l’île du golfe du Saint-laurent.
« Il n’y a aucun intérêt de notre part, il n’y a pas de projet sur la table », a-t-il déclaré au terme de la réunion hebdomadaire des ministres caquistes.
Plus encore, il a l’intention de poursuivre le processus entamé par le gouvernement libéral de Philippe Couillard pour reconnaître l’île d’anticosti au patrimoine mondial de L’UNESCO.
« On va suivre le processus de L’UNESCO », a-t-il insisté.
CONFUSION
Une position qui tranche avec celle de son ministre des Ressources naturelles, qui s’était montré ouvert plus tôt en journée à relancer l’exploration.
« S’il y a des projets qui arrivent, on va les regarder », avait soutenu Jonatan Julien.
Le Journal a révélé hier que les pétrolières sont prêtes à discuter de la réouverture du projet visant à évaluer le potentiel pétrolier et gazier d’anticosti, maintenant que les libéraux de Philippe Couillard ont quitté le pouvoir.
D’autant que les permis de forage avec fracturation hydraulique sur l’île émis par le ministère de l’environnement en 2016 sont toujours « valides ».
Ces autorisations sont toutefois « inopérantes » à l’heure actuelle en raison d’un arrêté ministériel du gouvernement Couillard, qui voulait soustraire la recherche et l’exploitation du pétrole et du gaz naturel sur le territoire de l’île d’anticosti.
En 2014, le gouvernement du Parti québécois avait annoncé des investissements de 115 millions $ pour vérifier le potentiel pétrolier de l’île.
UN « JOYAU PATRIMONIAL »
Une fois au pouvoir, Philippe Couillard avait toutefois rapidement manifesté son opposition au projet. Hier, la députée libérale Marie Montpetit a mis en garde la CAQ.
« [Anticosti], c’est un joyau patrimonial, un joyau de biodiversité. Oui, il faut craindre cette orientation archaïque d’exploiter les hydrocarbures sur une île », a-t-elle lancé.