Ne faites plus d’enfants !
Vous connaissez l’expression « si j’aurais su, j’aurais pas venu », rendue célèbre par Petit Gibus dans La Guerre des boutons ? Josée Blanchette, du Devoir, et chroniqueuse à ICI Radio-canada Première, offrait cette semaine cette pensée au patrimoine de l’humanité : « Si j’avais su, j’en aurais pas eu. »
Mais de quoi parlait-elle ? D’enfants, bien sûr. Y compris le sien.
Le documentaire écologiste Anthropocene (maintenant en salle) l’aurait déstabilisée au point de remettre en question la procréation.
Explication cartésienne ? « Un enfant né dans un pays industrialisé aura une empreinte en carbone de 58,6 tonnes/an alors qu’on vise 2,1 tonnes/an d’ici 2050. »
La vie tue la vie, donc tuons la vie ? Faisons de la Terre un musée désert ?
PANNE D’ESPOIR
La décroissance tant à la mode constitue pour plusieurs la seule solution sérieuse aux changements climatiques.
Un de ses penseurs les plus célèbres, l’économiste marxiste (pur hasard !) français Serge Latouche, propose même un « moratoire sur l’innovation technologique » alors que la réduction des gaz à effet de serre actuelle est attribuable à l’innovation.
Que dire de l’impact sur la santé et la longévité ? C’est grâce à la croissance si nous vivons mieux et plus longtemps.
Mais nous n’aurions pas d’autre choix que de déconstruire.
En désespoir de cause, les écologistes utilisent l’apocalypse pour éveiller les consciences. Mais ça ne fonctionne pas parce que sans espoir, qui va s’investir pour sauver le monde ?
L’humain ne peut imaginer la fin de tout. Plus on lui dit que l’apocalypse lui pend au bout du nez, plus il haussera les épaules. « S’il est trop tard, pourquoi changer ? » Ou encore, « Ils exagèrent, je ne change rien ».
Et il continuera de faire des enfants, seule promesse d’éternité pour sa race.
Ça ou une fusée en partance pour une exoplanète près de chez vous.