Le Journal de Quebec

Des parts de marché supérieure­s à 10 % ?

Le cinéma québécois mise sur le film La course des tuques pour atteindre cet objectif de fréquentat­ion

- CÉDRIC BÉLANGER

Le cinéma québécois aura fort à faire s’il veut conserver en 2018 la part de marché supérieure à 10 % qu’il affichait à la fin de l’été puisqu’il ne reste plus qu’un seul film grand public à l’agenda d’ici la fin de l’année : La course des tuques.

Grâce aux bonnes performanc­es de La Bolduc, 1991 et La chute de l’empire américain, le cinéma québécois maintenait, au 6 septembre, une part de marché de 10,4 %, selon les plus récentes données de l’observatoi­re de la culture et des communicat­ions. S’il garde le cap, ce sera la première fois depuis 20062007 que le cinéma d’ici boucle deux années consécutiv­es avec des parts de marché de plus de 10 %.

Sur la vague des succès populaires Bon Cop Bad Cop 2 et De père en flic 2, nos films avaient grugé 13,3 % des entrées en salles en 2017, après plusieurs années à se maintenir tant bien que mal dans les environs de 6 % ou 7 %.

UN ATTACHEMEN­T PAYANT

Pour demeurer au-dessus des 10 % en 2018, le cinéma québécois mise donc sur La course des tuques. La suite du remake en animation de La guerre des tuques arrive le 7 décembre et bénéficier­a de trois grosses semaines pour amasser entrées et dollars dans les salles de cinéma au Québec.

En 2015, La guerre des tuques 3D avait attiré 387 905 spectateur­s, raflant les prix remis au film ayant cumulé les meilleures recettes au Gala du cinéma québécois (ancienneme­nt les Jutra) et à la remise des prix Écrans canadiens.

« Nous souhaitons que ce soit un aussi bon succès, surtout que le public québécois a un attachemen­t pour les marques développée­s chez nous, qu’on pense aux 3 p’tits cochons, aux Boys, Bon Cop Bad Cop et De père en flic », signale la productric­e Marie-claude Beauchamp.

En outre, La course des tuques profitera d’une campagne marketing plus agressive en vue de sa sortie au Canada anglais, le 25 janvier 2019, et a déjà été vendu dans près de 60 territoire­s à travers le monde.

UNE SURPRISE ?

D’ici là, il faut espérer qu’un des films d’auteur qui prendra l’affiche au cours du prochain mois cause la surprise.

Parmi les candidats, notons le drame sombre Wolfe, qui met en vedette la nouvelle coqueluche de la télé au Québec, Ludivine Reding, en salles ce week-end.

En novembre, un autre drame, À tous ceux qui ne me lisent pas, proposera une distributi­on de haut calibre avec Martin Dubreuil, Céline Bonnier et Henri Picard, le fils de Luc Picard, qu’on avait remarqué l’année dernière dans Les rois mongols.

Est-ce que ce sera suffisant pour attirer les curieux dans les salles obscures et augmenter les performanc­es de notre cinéma ? Réponse au début du mois de janvier.

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PHOTO COURTOISIE LES FILMS SÉVILLE Le cinéma québécois fonde un grand espoir sur le film d’animation La course des tuques pour maintenir ses performanc­es.

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