Le Journal de Quebec

Hubert Lenoir boit à sa victoire

Les premiers Félix ont été décernés hier soir au Mtelus devant une salle comble

- MARIE-JOSÉE R. ROY

La récolte de Félix est commencée pour Hubert Lenoir. L’auteurcomp­ositeur-interprète qui déclenche actuelleme­nt les passions partout où il passe a remporté, mercredi, une première statuette au Premier Gala de L’ADISQ, celle de l’album de l’année – Choix de la critique, pour son très acclamé opus Darlène.

Cette récompense est décernée par un jury spécialisé, formé d’une quinzaine de journalist­es musicaux de divers médias. Dans cette catégorie, Hubert Lenoir affrontait Philippe Brach, Lydia Képinski, Pierre Lapointe et Loud.

Dans son discours de remercieme­nt, Lenoir – vêtu d’une longue redingote noire, de pantalons courts Dior en polar et d’espadrille­s blancs, une casquette noire vissée sur la tête, colliers scintillan­ts au cou – a été plutôt sage.

Lui dont les dernières déclaratio­ns ont fait jaser avait simplement apporté une petite bouteille d’alcool avec lui sur scène, mais n’y est allé d’aucun réel coup d’éclat.

« Oh, yeah! J’aimerais commencer en disant que L’ADISQ voulait pas qu’on boive ce soir au gala, alors j’ai apporté… », a-t-il balancé, en prenant une gorgée sous les cris de joie de quelques spectateur­s.

Lenoir a ensuite remercié sa maison de disques, Simone Records, et sa « meilleure amie, gérante et amour de [sa] vie, Noémie ».

PREMIER D’UNE SÉRIE ?

Est-ce là le premier trophée d’une longue série pour Hubert Lenoir en cette semaine de célébratio­ns de L’ADISQ ? Peut-être. Car c’est au total sept nomination­s que l’excentriqu­e créateur a décrochées pour cette 40e fête de la musique québécoise.

Dimanche, lors du rassemblem­ent animé par Louis-josé Houde, que diffusera Radio-canada, Lenoir pourrait être sacré Interprète masculin de l’année et Révélation de l’année.

Il pourrait aussi être décoré des lauriers pour la Chanson de l’année ( Fille de personne II) et pour l’album de l’année - Pop. Et c’est sans compter que Darlène était également cité au chapitre des Arrangemen­ts de l’année et de la Réalisatio­n de disque de l’année.

Marie-mai, qui coanimait le Premier Gala avec Yann Perreau au Mtelus, à Montréal – la cérémonie était retransmis­e en direct à Télé-québec – ne pouvait évidemment passer sous silence le phénomène Hubert Lenoir dans son mot d’ouverture, mais la chanteuse ne s’y est pas trop attardée non plus.

Elle a seulement mentionné que, depuis que ce dernier figure dans notre paysage artistique, on n’a jamais entendu aussi souvent le mot « androgyne ». Elle a ensuite adressé des éloges au jeune homme, en l’encouragea­nt à toujours demeurer lui-même.

DÉBOUSSOLÉ

En début de soirée, sur le tapis rouge qui précédait le Premier Gala, dans le hall d’un Mtelus archi bondé, Hubert Lenoir paraissait un brin déboussolé.

Renfrogné, il a à peine levé les yeux vers les photograph­es quand est venu le temps de poser devant la toile et semblait plus blasé qu’excité de vivre ses premières festivités de L’ADISQ.

L’agence QMI a eu à peine le temps de lui demander s’il entretenai­t des attentes à quelques heures d’une possible victoire. Lenoir ne s’est pas arrêté, se contentant de lancer une réponse à la dérobée.

« Ouais, ouais, beaucoup d’attentes », a-t-il marmonné d’un ton sarcastiqu­e.

Vérificati­on faite, ce n’était pas le stress qui rongeait Hubert Lenoir, mais plutôt l’angoisse d’avoir momentaném­ent perdu sa copine, Noémie D. Leclerc, parmi la foule.

Heureuseme­nt, la sensation de l’heure a pu retrouver sa dulcinée avant de prendre place, avant le début de la remise de prix.

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Outre une petite gorgée, Hubert Lenoir a été plutôt sage lors de son discours de remercieme­nt, hier soir à L’ADISQ

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