Encore des colis piégés
L’acteur Robert De Niro, virulent critique de Trump, et l’ex-vice-président sous Obama aussi visés
La liste des personnalités anti-trump visées par des bombes artisanales s’est allongée hier avec deux nouvelles cibles : l’acteur Robert De Niro et l’ancien vice-président Joe Biden.
Le nombre de colis suspects découverts cette semaine aux États-unis atteint maintenant la dizaine. De son côté, le président américain a accusé les médias d’être en « grande partie » responsables de la « colère » dans la société américaine.
À Ottawa, le premier ministre Justin Trudeau a tenu hier à défendre la liberté de la presse après de tels propos du président Trump.
Une vaste chasse à l’homme est engagée pour retrouver le ou les auteurs. Un responsable du FBI a expliqué que la police avait étendu son enquête à tous les États où des paquets ont été retrouvés.
DES CRITIQUES DU PRÉSIDENT
Ces envois de bombes artisanales, qui ont démarré lundi avec un premier engin explosif envoyé au financier prodémocrate George Soros, continuent de diviser les Américains à l’aube des législatives du 6 novembre, dont l’issue sera déterminante pour la suite de la présidence de Donald Trump.
Encore hier, un colis suspect similaire à ceux adressés à plusieurs figures démocrates a été découvert aux bureaux new-yorkais de la société cofondée par Robert De Niro, un critique notoire du président républicain. La police a aussitôt dépêché une brigade de déminage.
Outre ces deux dernières cibles, des colis ont également été envoyés à la chaîne CNN, au financier Soros, à Hillary Clinton, à l’ex-président Barack Obama, son ex-ministre Eric Holder, et une élue californienne qui a ridiculisé Trump, Maxine Waters.
La police a confirmé que tous ces paquets étaient similaires. Aucun des engins n’a explosé et aucune arrestation n’a encore eu lieu. Lors de la cérémonie des Tony Awards, en juin dernier à New York, De Niro avait lancé un « J’emmerde Trump ».
DES DIVISIONS
Pour sa part, M. Biden, vice-président pendant les deux mandats de Barack Oba- ma, est régulièrement cité parmi les candidats démocrates potentiels à l’élection présidentielle de 2020.
« Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd’hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j’appelle les Fake News », a tweeté le président.
Par ailleurs, la porte-parole de la Maison-blanche a assuré que le président « condamne la violence sous toutes ses formes ».
Mais de nombreux responsables démocrates accusent le président américain de « cautionner la violence » et d’attiser les divisions. Le maire de New York a estimé qu’il était vain d’attendre que Trump change de discours.