Le Journal de Quebec

« Je ne veux plus rentrer »

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MOSCOU | Isabelle Desjardins a fait rêver bien des adolescent­s quand elle était animatrice à Musique Plus. À Moscou, la tuque enfoncée sur sa tête blonde, elle fait toujours tourner les têtes. Elle est rayonnante et souriante. En quelques semaines, elle s’est adaptée à un nouveau pays, une nouvelle culture, et à une nouvelle vie quotidienn­e. Elle dévore tout avec un appétit vorace. Victor, le bébé de 15 mois, l’empêche encore de courir au Bolchoï pour s’offrir opéras, ballets et concerts. Et les soupers en tête-à-tête avec son amoureux sont rares puisqu’elle ne veut pas embaucher une nounou à temps plein.

« À New York, j’ai souffert de la solitude. Mais ici, je tripe ! Totalement et complèteme­nt. J’ai dit à David (Desharnais) de jouer au hockey le coeur léger, que j’étais heureuse de rester à Moscou quand il partait sur la route. On est un groupe de femmes de joueurs installées dans les environs; Cynthia Phaneuf est presque voisine, et je ne peux demander mieux. Les Russes sont gentils et généreux, je respire bien et, franchemen­t, je répète à nos proches, parents et amis, que je ne veux plus revenir à la maison », dit-elle avec exubérance.

LE SÉJOUR À BALASHIKHA

À son arrivée en Russie, la famille s’est installée à l’hôtel East Gate, tout près de la patinoire de Balashikha. Là encore, Isabelle est tout feu tout flamme : « Vous y êtes allés ? C’est pas formidable ? C’est le plus beau parc que j’aie jamais vu. » Elle parlait de la forêt qu’on traverse juste avant d’arriver à la ville. Les feuilles qui restent sont pas mal jaunies…

« Vous n’avez pas vu ça en été ! Je suis agent de protection forestière de formation. Je n’ai jamais vu d’aussi belles feuilles de ma vie. J’allais y marcher avec le bébé, c’était extraordin­aire. C’est sûr que vivre à l’hôtel, c’était pas l’idéal. Mais quand on a trouvé cet appartemen­t…

Pas besoin d’en dire plus. L’appartemen­t du couple « Desjarnais », comme elle le dit en souriant, est vaste, éclairé, en marbre et en bois ; c’est opulent et accueillan­t en même temps.

Puis, Isabelle est partie pour son rendez-vous. On s’est installés dans la cuisine avec David et on a parlé de la vie, de hockey et un peu du CH comme on le faisait dans le temps avec Guy Lafleur, Serge Savard, Patrick Roy, Carbo et compagnie.

Sorti de Montréal, un joueur de hockey brillant redevient brillant.

C’est pas formidable, ça aussi ?

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