Une soixantaine de témoignages recueillis
Dresser le portrait d’un homme aimé de tous et disparu de façon aussi inattendue que tragique représente un défi important. Le travail journalistique derrière cette première biographie de Jean Lapierre permet de mieux cerner l’homme et son héritage.
C’est une soixantaine d’entrevues avec des proches et des collaborateurs de Jean Lapierre ainsi qu’un important travail de recherche qui ont permis l’écriture de Salut salut!. L’auteure Marianne White s’est rendue aux Îlesde-la-madeleine et a notamment lu ou écouté presque toutes les entrevues données par l’homme au fil de sa carrière de près de 40 ans, afin de dépeindre de façon juste le chroniqueur.
« C’est un personnage politique et médiatique riche. Ça reste un défi de brosser le portrait de quelqu’un décédé de façon aussi tragique et qui n’a pas laissé, par exemple, de testament politique. Il ne se confiait pas beaucoup, mais grâce aux témoignages, on est en mesure de mieux comprendre qui il était », explique l’auteure, ajoutant qu’elle cherchait « à ce qu’on sente Jean Lapierre, qu’on entende sa voix et que sa couleur transparaisse dans le livre ».
HÉRITAGE IMPORTANT
L’héritage de Jean Lapierre est également mis de l’avant dans l’ouvrage. Après s’être ouvert avec son décès tragique et sa carrière professionnelle, le livre se conclut sur une série de lettres adressées personnellement à l’ancien politicien et analyste.
Écrites par des gens de tous les horizons qui ont croisé l’homme à un moment ou un autre de leur vie, les lettres sont un hommage à l’influence qu’il aura eue sur leur parcours autant professionnel que personnel. Des élus libéraux, caquistes et péquistes ont notamment accepté de se confier, preuve que les amitiés de Jean Lapierre transcendaient les lignes de parti.
« Ça permet de terminer le livre sur une note positive, de voir ce qu’il a laissé comme héritage. Ces lettres témoignent du rôle important qu’il a joué pour beaucoup de personnes. Il n’hésitait jamais à donner un coup de pouce, il était toujours là », raconte Marianne White, insistant sur cette loyauté que tous ont saluée.