Le Journal de Quebec

Une école modèle en matière de prévention des commotions

- ELISA CLOUTIER

RIMOUSKI | Chef de file en matière de prévention des commotions cérébrales, une école de Trois-rivières forme ses enseignant­s, ses élèves et même leurs parents sur les risques entourant les commotions. Une première qui commence à faire des petits un peu partout au Québec.

Ancienne championne de soccer féminin, entraîneus­e et kinésiolog­ue, Luce Mongrain, qui est aujourd’hui la directrice adjointe de l’académie les Estacades de Trois-rivières, connaît très bien la marche à suivre lors d’une commotion cérébrale.

Selon elle, le milieu scolaire y joue d’ailleurs un grand rôle. « On entend souvent que la santé n’est pas le rôle de l’éducation. Moi, je pense le contraire. Notre rôle, c’est de scolariser un jeune et cette blessure [une commotion céré- brale] nous freine dans l’atteinte de notre objectif. C’est pour cette raison que nous devons nous responsabi­liser », affirme-t-elle.

Ainsi depuis près de cinq ans, tous les élèves de première secondaire reçoivent deux formations d’une heure sur les risques et les effets secondaire­s liés aux commotions cérébrales.

« Nous leur rappelons ensuite l’informatio­n tout au long de l’année, sous forme de capsules », indique-t-elle.

Sur les 1600 élèves de l’école, 700 suivent un programme sports-étude. Pour « contrôler » les risques de blessures, un « guichet unique » a été mis en place, où un coordonnat­eur recense toutes les blessures des jeunes.

« Nous sommes des pionniers. Chaque élève a un dossier de blessures et nous traitons les commotions comme des blessures. Nous avons tout un système pour ensuite en informer le parent, le kiné- siologue et l’entraîneur », mentionne Mme Mongrain.

LES PARENTS AUSSI

Lors de la rentrée des classes, les parents assistent aussi à des séances d’informatio­ns, en présence de physiothér­apeute.

« Lorsqu’un jeune subit une commotion cérébrale, l’appel au parent dure entre 20 et 30 minutes. Nous leur expliquons toutes les notions, les symptômes et surtout, comment se fait la prise en charge », explique Mme Mongrain, qui estime qu’encore trop peu de parents sont informés sur le sujet.

Depuis quelques années, certaines écoles du Québec réclament cette même façon de faire.

« On nous contacte et ça nous fait plaisir de leur donner la marche à suivre et les formations », affirme la directrice adjointe.

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