J’ai un clitoris
La sexualité n’est pas une patate chaude. Pourtant, on se la lance comme s’il en était ainsi.
Qui doit l’enseigner aux enfants ? Les profs ? Les parents ? Le gouvernement ? Leur laisser le champ libre pour qu’ils fassent euxmêmes le travail naturellement ? Toutes ces réponses.
UN MALAISE GÉNÉRALISÉ
J’ai eu une mère qui, dès mon secondaire 1, rassemblait quelquesunes de mes copines et nous emmenait luncher pour nous préparer à notre vie sexuelle... future. Nous écrivions toutes nos questions sur un papier et elle y répondait avec la plus grande franchise.
Puisque j’étais l’une des rares à savoir ce qu’était un clitoris à 12 ans, je me suis vite rendu compte que ce n’était pas donné à tous les parents de jouir... d’une telle aisance pour aborder la question avec leur progéniture. La pertinence d’implanter solidement un programme d’éducation à la sexualité dès le plus jeune âge ne devrait pas être remise en question. Depuis des années, pourtant, ce projet semble subir un coït interrompu perpétuel.
CULTURE COMMUNE : UNE BASE SOLIDE
Le nouveau ministre caquiste Jean-françois Roberge devra assurer la continuation des projets pilotes libéraux qui visent à étendre les cours d’éducation à la sexualité dans l’ensemble des écoles québécoises. Nécessaire ? Absolument.
Pour les personnes qui douteraient encore de l’impact que ce programme pourrait avoir sur la vie sexuelle des futurs adultes qu’il vise, voici quelques pistes de réflexion. Ne trouvez-vous pas :
√ qu’il serait libérateur pour les jeunes homosexuels(les) de savoir qu’ils sont « normaux » ?
√ qu’il serait important que tout le monde, filles et garçons, saisisse parfaitement la notion de consentement ?
√ qu’il serait agréable de savoir que le plaisir est la base d’un échange sexuel nourrissant ?
En terminant, je souhaite que ce ne soit plus les infections transmises sexuellement qui voyagent à la vitesse de l’éclair, mais bien les réponses aux interrogations sexuelles de notre jeunesse. C’est en fécondant les jeunes esprits que nous arriverons à faire naître une société dont l’épanouissement atteindra le désir de crier « encore » !