Le Journal de Quebec

Un milliard pour annuler le contrat ?

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Pour la première fois cette semaine, le premier ministre Justin

Trudeau a chiffré les coûts d’annulation du contrat d’armement de véhicules blindés légers de 15 G$ entre le Canada et l’arabie Saoudite. Il a laissé entendre que ces coûts d’annulation pourraient coûter cher.

« Je ne veux pas que les Canadiens se retrouvent avec une facture d’un milliard de dollars. Alors nous manoeuvron­s très prudemment », a-t-il soutenu, mardi, à CBC.

Invité à s’expliquer, jeudi, le premier ministre n’a jamais voulu répéter le chiffre d’un milliard. Il a même affirmé que l’annulation du contrat signé par l’ancien gouverneme­nt Harper coûterait des milliards, soulignant qu’il ne pouvait pas en dire plus, le contrat contenant une clause de confidenti­alité.

Questionné à savoir quel montant semble le plus réaliste, l’expert en armement et professeur d’histoire au Cégep de Trois-rivières Francis Langlois estime qu’il est difficile de le dire avec précision.

« L’ex-premier ministre Jean Chrétien, en annulant l’achat d’hélicoptèr­es dans les années 1990, avait forcé le gouverneme­nt à payer des indemnités », rappelle-t-il. La décision de déchirer ce contrat de 5,8 G$ avait coûté 500 M$ en pénalités aux Canadiens.

Daniel Turp, professeur de droit et instigateu­r d’une poursuite pour invalider la vente de ces véhicules, déplore que les détails du contrat ne soient pas publics. « C’est un contrat de la Corporatio­n commercial­e canadienne, ça justifie d’autant plus qu’on soit plus transparen­t », insiste-t-il.

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