Le Journal de Quebec

Un hommage mémorable

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Quel bel hommage et quelle belle façon de célébrer les 40 ans de L’ADISQ que ce coup de chapeau grandiose à Harmonium. Que c’était émouvant de voir Serge Fiori, au bord des larmes, recevoir cette « tonne d’amour » grandement méritée avec ses compagnons d’armes tout aussi remués que lui.

« Que c’est que vous venez de faire là, hostie ? », a lancé Fiori, les yeux mouillés, après ce vibrant hommage à un des groupes les plus marquants de l’histoire de la musique québécoise.

Tout était parfait. À commencer par le choix des interprète­s, Patrice Michaud, Philippe Brach, Yann Perreau, Ariane Moffatt, Catherine Major et Marie-pierre Arthur, dont les interpréta­tions sensibles des hymnes d’harmonium étaient superbemen­t mises en valeur par la musique de L’OSM.

Puis quand Céline Dion, Michel Rivard, Paul Piché et Richard Séguin sont apparus sur l’écran géant pour chanter Un musicien parmi tant d’autres, on est passé au niveau d’émotions supérieur. Saisi, Serge Fiori s’est renfoncé dans son fauteuil.

Il était touché en plein coeur. Comme nous tous.

MARIAGES HEUREUX

Pour célébrer ses 40 ans, L’ADISQ a ramené Martine St-clair dès le numéro d’ouverture. Avec Mario Pelchat, Guylaine Tanguay et de Maxime Landry, elle a repris des extraits, de très courts extraits, des 39 chansons de l’année à L’ADISQ. Tout inclure en quatre minutes a donné lieu à un numéro qui cherchait son souffle mais a heureuseme­nt pris fin de la plus belle des façons sur l’air de J’aurais voulu être un artiste.

Bon flash aussi de réunir trois animateurs qui ont marqué L’ADISQ quand Guy A. Lepage, le lanceur de Félix, et Yvon Deschamps, toujours aussi espiègles, sont venus rejoindre Louis-josé Houde.

L’idée de marier les univers musicaux des artistes en lice lors de leurs prestation­s a offert d’heureuses rencontres sur scène. On a particuliè­rement apprécié celle qui a permis à l’élégante pop de Pierre Lapointe de se fondre dans le rock psychédéli­que de Galaxie.

LES 40 ANS, VUS PAR LOUIS-JOSÉ

À l’animation, Louis-josé Houde a été à la hauteur… de Louis-josé Houde. Articulé autour du 40e anniversai­re du gala qu’il animait pour la 13e fois, l’humoriste a encore fait étalage de son sens de l’observatio­n hors du commun.

Toujours incisif, jamais méchant, il a été particuliè­rement savoureux quand il a ri des travers des artistes qui gagnent des trophées et ne savent pas de quel côté quitter la scène.

« Ça fait 40 ans que c’est par là. 40 ans côté jardin, potager et légumes. T’es le huitième qui monte à soir. Regarde où vont les autres pis assimile », a-t-il hurlé en se frappant la tête.

Hilarante idée que de montrer des extraits du premier gala qu’il a regardé, en 1992. On a revu la camisole de Dan Bigras, le condom que le styliste qu’un Gilles Gagné cocktail était venu remettre à Yves P. Pelletier et Guy A. Lepage, morts de rire, mais surtout la parodie de l’aigle noir, par François Pérusse, qui était devenu Nègre noir avec Normand Brathwaite, à la stupeur de bien des artistes présents dans la salle hier. Autre temps, autres moeurs, comme on dit. Soulignons enfin que quelques artistes ont profité de la présence de Justin Trudeau dans la salle pour passer des messages pro-environnem­ent. Émile Bilodeau a pour sa part imploré le nouveau premier ministre du Québec, François Legault, de ne pas autoriser le forage à l’île d’anticosti. « Je suis le plus jeune icitte, j’ai le droit de dire ça, c’est mes enfants, c’est mes petits-enfants. »

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Philippe Brach
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Cédric Bélanger cedric.belanger @quebecorme­dia.com

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