L’histoire se répète au Mexique
Le titre à Lewis Hamilton et la victoire à Max Verstappen
Malgré une modeste quatrième place, hier, Lewis Hamilton a confirmé qu’il demeurait le patron en F1, et ce, pour la cinquième fois de sa carrière.
Le Grand Prix du Mexique aura été, somme toute, une répétition de l’an dernier quand le pilote britannique a été couronné champion du monde à l’issue d’une épreuve remportée par Max Verstappen pour la deuxième année consécutive.
Ce n’était qu’une formalité pour le Britannique, dont une septième place était suffisante pour écarter officiellement son seul poursuivant à la course au titre, Sebastian Vettel, malheureux deuxième à l’arrivée.
Le coéquipier de l’allemand chez Ferrari, Kimi Räikkönen, a accédé à la dernière marche du podium.
Quant au Québécois Lance Stroll, qui s’était élancé de la 17e position sur la grille de départ, il a rallié l’arrivée au 12e rang à bord de sa Williams, non sans avoir concédé deux tours au vainqueur.
« MES PNEUS SONT MORTS ! »
Hamilton aurait voulu confirmer ce cinquième titre avec un peu plus de panache, mais il en a été incapable, trahi par une Mercedes plutôt capricieuse qui a souffert de l’usure prématurée de ses pneus.
« Ce fut une course horrible, s’est-il exclamé à sa sortie de voiture. J’ai connu un bon départ [pour accéder à la deuxième place], mais je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé par la suite. »
Au 47e des 71 tours, on l’a bien entendu dire sur les ondes radio : « Je n’ai plus rien, je ne peux continuer… mes pneus sont morts ! »
Peu importe, en sachant que Vettel, qui devait absolument gagner, n’était plus une menace pour la victoire, il a considérablement levé le pied en fin de parcours.
L’ÉGAL DE FANGIO
Hamilton devient seulement le troisième de l’histoire à remporter cinq titres en F1.
Il égale le légendaire pilote argentin Fangio et ne se retrouve qu’à deux championnats du record absolu détenu par Michael Schumacher.
« Jamais je n’ai cru, a dit le pilote de 33 ans, que j’allais un jour égaler la marque de Fangio. Il l’a aussi accomplie avec Mercedes et ça rend la situation irréaliste pour l’instant.
« C’est assurément l’un des plus grands pilotes de l’histoire de la F1. Il sera toujours admiré et demeurera une inspiration.
« Ce titre est la récompense du travail acharné de mon équipe, sans laquelle je ne serais pas ici à fêter. Tous les employés ont contribué à cet autre succès et je leur en suis très reconnaissant. »
« Nous avons eu des hauts et des bas au début de la saison, a renchéri le champion. La compétition était intense. Mais nous avons toutefois redoublé d’efforts après la pause des vacances pour revenir en force. C’est ce qu’il fallait faire. »
VETTEL ET FERRARI ONT PERDU...
Vettel, lui, a tenu à rendre hommage à son grand rival : « Il mérite ce titre, c’est un grand ambassadeur pour la F1. Nous aurions souhaité prolonger le suspense, mais ç’a été impossible. »
Pour plusieurs, l’allemand, qui convoitait lui aussi un cinquième Championnat du monde, a couru à sa perte. Comme son employeur d’ailleurs.
Ce n’est pas Hamilton qui a gagné, mais bien Vettel et Ferrari, par leurs erreurs, qui ont perdu la bataille qu’ils menaient pourtant en mi-saison.
UN ARRÊT DE TROP
Stroll, lui, n’avait que très peu de commentaires à formuler à l’issue d’une course qui a, encore une fois, révélé les lacunes profondes de sa voiture.
« Nous n’avons jamais été compétitifs, a dit le Québécois, qui célèbre lundi ses 20 ans. J’aurais bien aimé marquer des points comme l’an dernier [il s’était classé sixième au Mexique], mais j’ai dû m’arrêter deux fois, plutôt qu’une.
« Les pneus ultra-tendres se sont dégradés très rapidement lors de notre premier relais, a-t-il raconté. Ça aurait été très limite de n’effectuer qu’une seule halte au puits avant la fin de la course. »
VIVEMENT RACING POINT FORCE INDIA !
Stroll a d’ailleurs été l’un des premiers à entrer aux puits, dès le dixième tour. Il en est ressorti en queue de peloton sans réellement attaquer par la suite.
Somme toute, une autre course d’attente pour le Québécois, dont les déboires avec Williams se termineront le mois prochain. En attendant cette confirmation incessante d’un volant chez Racing Point Force India en 2019.
La 20e et avant-dernière escale de la F1 aura lieu le 11 novembre au circuit d’interlagos, au Brésil.