Un mandat pour Phillip Danault
Le Québécois pourrait contribuer au développement de Jesperi Kotkaniemi
Puisque Jesperi Kotkaniemi a disputé 10 matchs avec le Canadien, les chances qu’il demeure avec le grand club toute la saison sont très bonnes.
Toutefois, pour assurer le développement adéquat de sa recrue, Claude Julien devra s’assurer de le protéger en le soustrayant à certaines confrontations et situations de jeu trop corsées.
Dans cette optique, l’efficacité de Philip Danault pourrait donner des outils intéressants à son entraîneur.
Face aux Bruins, le Québécois a été grandement sollicité. En plus d’évoluer sur son propre trio, Danault a relevé Kotkaniemi lors des mises en jeu importantes face à Patrice Bergeron.
Le Victoriavillois s’est illustré. Il a remporté 61,5 % de ses mises en jeu (16 sur 26). Face à Bergeron, il est même parvenu à gagner la majorité de ses duels (8 sur 14, soit 57,1 %).
Voilà qui a grandement contribué à museler l’un des meilleurs trios du circuit.
« Phil aime ce genre de défi. C’est assez nouveau pour lui. Il l’a probablement fait un peu dans le passé, mais pas aussi souvent. Ce soir, il a joué sur plus d’un trio pour être presque toujours sur la glace contre le trio de Bergeron. Il a élevé son jeu. Toutes les équipes ont besoin d’un joueur comme Danault », a louangé Gallagher après le match de samedi.
« Il est un gars très compétitif. Et ça va avec le caractère de notre équipe », a-t-il ajouté.
PROUVER SON INDISPENSABILITÉ
Parmi les 114 joueurs appelés au moins 5500 fois au cercle des mises en jeu depuis l’arrivée de Bergeron dans la LNH en 2003- 2004, il n’y a que Rod Brind’amour, Manny Malhotra et Kris Draper qui ont maintenu un pourcentage de réussite plus élevé que les 57,1 % du quadruple gagnant du trophée Selke.
Pour garder son poste dans la LNH, il faut prouver son indispensabilité. Un jour, pas si lointain, le CH misera sur Kotkaniemi et Ryan Poehling aux postes de centres numéro un et deux. Certains croient que Nick Suzuki pourrait s’ajouter à ce groupe.
L’efficacité que démontre Danault dans les mises en jeu et sa solidité dans les deux sens de la patinoire devraient lui assurer une place à long terme sur la troisième ou sur la quatrième unité.
D’ailleurs, il n’était pas très heureux de sa piètre performance de 1 en 13 (7,7 %) contre les Kings.
Depuis cette rencontre, il a remédié à la situation en remportant 82 de ses 143 mises en jeu, soit 57,3 %. Des statistiques comparables, justement, à celles de Bergeron pour le même laps de temps (57,8 %).
LE SUCCESSEUR DE PLEKANEC
Au niveau du travail défensif, il sera le digne successeur de Tomas Plekanec. Un très beau compliment.
Car, quoi qu’on dise du vétéran joueur tchèque, il aura grandement servi l a cause du Canadien tout au long des 984 matchs qu’il a disputés jusqu’ici dans cet uniforme.
« Pleky a souvent eu ce mandat dans les dernières années. Mais je suis vraiment fier d’avoir cette responsabilité. J’aime ça, jouer contre les meilleurs trios, a indiqué Danault. Les gars remarquent aussi mon travail. Quand je reviens au banc, j’entends souvent des “good job, Phil”, c’est encourageant. Ça me donne de l’énergie. Pour gagner un match, tu dois être bon dans les deux sens du jeu, pas juste offensivement. »
L’un n’empêche toutefois pas l’autre. Il ne faut pas oublier que, pendant plusieurs saisons, Plekanec a également grandement fait sa part en attaque.