COP24 : Pays pétrolier
Yann Perreault a eu le courage de le dire dimanche soir : « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est une pétrolière. » À quelques semaines de la COP24, grand sommet annuel des Nations unies sur le climat, la pression s’accentue sur tous les dirigeants pour qu’ils prennent leurs responsabilités et se présentent aux discussions à Katowice, en Pologne. La situation est d’autant plus critique qu’un nouveau climatosceptique vient d’être élu à la tête du Brésil, l’un des pays clés dans la lutte contre les changements climatiques.
LEGAULT DOIT RÉPONDRE POSITIVEMENT
Bien que ce soit le Canada qui représente nos intérêts lors des discussions aux Nations unies, le Québec se doit d’être présent. Il est, comme les autres provinces, responsable de l’application des décisions qui se prennent en son nom. Et bien que d’aller faire de la politique de couloirs ne soit pas très valorisant pour un premier ministre, il ne peut laisser Justin Trudeau seul devant ses homonymes.
Ce dernier a décidé unilatéralement d’investir 4,5 milliards $ dans l’oléoduc Trans Mountain, tout en affirmant pouvoir atteindre les cibles de l’accord de Paris. Imaginons ce qu’il pourrait promettre s’il n’avait pas de chaperon.
DEVANT LA COUR
Malheureusement, contrairement à d’autres juridictions, nous ne pouvons poursuivre nos gouvernements pour qu’ils assument leurs responsabilités. Aux Pays-bas, une cour d’appel vient d’ordonner à l’état de réduire de 25 % ses gaz à effet de serre d’ici 2020. Aux ÉtatsUnis, 21 adolescents ont entrepris cette même croisade en 2015 et leurs demandes doivent être entendues prochainement. Il y aurait près de 900 causes en justice dans le monde.
Si le Canada ne reconnaît pas le droit à un environnement sain pour les générations futures, le Québec doit montrer la voie. Car, malgré ce que nous dit Maxime Bernier, les faits scientifiques sont prouvés, il y a urgence d’agir.