Le Journal de Quebec

La seule femme en Amérique à l’académie de généalogie

Cette résidente du Bas-saint-laurent compare son travail à celui d’un détective

- STÉPHANIE GENDRON Collaborat­ion spéciale

RIVIÈRE-DU-LOUP | Une historienn­e et généalogis­te du Bas-saint-laurent est la première femme de toute l’amérique à être nommée académicie­nne internatio­nale de généalogie, le titre le plus prestigieu­x dans son domaine.

Elle rejoint ainsi les meilleurs spécialist­es du monde dans ce domaine spécialisé dans la recherche d’ancêtres. Une centaine de personnes à travers la planète, dont une majorité d’hommes et seulement une dizaine de femmes, ont reçu ce titre.

Cela représente le couronneme­nt d’une vie pour une généalogis­te et historienn­e comme Jeannine Ouellet.

DÉTECTIVE

« Il faut être passionné, très patient et poursuivre les efforts malgré les difficulté­s afin de pouvoir s’écrier : “Eurêka, j’ai trouvé” », ajoute celle qui compare son travail de recherche à celui d’un détective.

Lorsqu’elle était enfant, dans sa maison natale de Saint-andré-de-kamouraska, elle a commencé à noter les dates de naissance, de mariage et de décès de sa parenté.

« J’avais une dizaine d’années lorsque j’ai commencé à noter. Une tante en visite à la maison a annoncé à ma grand-mère que sa fille Pauline s’était mariée au cours de l’été. Ce fut le premier événement que j’ai inscrit dans un petit cahier », se souvient Jeannine Ouellet.

L’année suivante, elle ajoutait dans son cahier la naissance de la fille de sa cousine, et ainsi de suite.

Elle s’intéresse à toutes les périodes historique­s, tant les 300 dernières années d’histoire de sa famille que les périodes plus lointaines.

Pour l’histoire de son ancêtre Catherine de Baillon, elle est remontée dans le temps jusqu’à sept génération­s antérieure­s à Charlemagn­e.

ARTICLES ET CONFÉRENCE­S

Jeannine Ouellet a publié de nombreux articles dans des revues d’histoire et plusieurs ouvrages sur l’histoire et la généalogie.

Elle a prononcé des conférence­s au Canada, en France, en Écosse et aux États-unis.

Elle a été enseignant­e au primaire et ses élèves ont bénéficié de sa passion. À Saint-andré-de-kamouraska, les parents de ses élèves étaient émerveillé­s que leurs enfants puissent en savoir plus sur l’histoire de leur paroisse.

« À Rivière-du-loup, j’emmenais mes élèves voir où se situaient les premières écoles devenues par la suite résidences privées. Je leur montrais des photos des décennies passées, je consacrais une journée, parfois une semaine à un projet sur les ancêtres », se souvient-elle.

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PHOTO COURTOISIE Jeannine Ouellet a reçu l’ordre des francophon­es d’amérique, décerné par le Conseil supérieur de la langue française, il y a quelques années au Salon rouge.

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