La seule femme en Amérique à l’académie de généalogie
Cette résidente du Bas-saint-laurent compare son travail à celui d’un détective
RIVIÈRE-DU-LOUP | Une historienne et généalogiste du Bas-saint-laurent est la première femme de toute l’amérique à être nommée académicienne internationale de généalogie, le titre le plus prestigieux dans son domaine.
Elle rejoint ainsi les meilleurs spécialistes du monde dans ce domaine spécialisé dans la recherche d’ancêtres. Une centaine de personnes à travers la planète, dont une majorité d’hommes et seulement une dizaine de femmes, ont reçu ce titre.
Cela représente le couronnement d’une vie pour une généalogiste et historienne comme Jeannine Ouellet.
DÉTECTIVE
« Il faut être passionné, très patient et poursuivre les efforts malgré les difficultés afin de pouvoir s’écrier : “Eurêka, j’ai trouvé” », ajoute celle qui compare son travail de recherche à celui d’un détective.
Lorsqu’elle était enfant, dans sa maison natale de Saint-andré-de-kamouraska, elle a commencé à noter les dates de naissance, de mariage et de décès de sa parenté.
« J’avais une dizaine d’années lorsque j’ai commencé à noter. Une tante en visite à la maison a annoncé à ma grand-mère que sa fille Pauline s’était mariée au cours de l’été. Ce fut le premier événement que j’ai inscrit dans un petit cahier », se souvient Jeannine Ouellet.
L’année suivante, elle ajoutait dans son cahier la naissance de la fille de sa cousine, et ainsi de suite.
Elle s’intéresse à toutes les périodes historiques, tant les 300 dernières années d’histoire de sa famille que les périodes plus lointaines.
Pour l’histoire de son ancêtre Catherine de Baillon, elle est remontée dans le temps jusqu’à sept générations antérieures à Charlemagne.
ARTICLES ET CONFÉRENCES
Jeannine Ouellet a publié de nombreux articles dans des revues d’histoire et plusieurs ouvrages sur l’histoire et la généalogie.
Elle a prononcé des conférences au Canada, en France, en Écosse et aux États-unis.
Elle a été enseignante au primaire et ses élèves ont bénéficié de sa passion. À Saint-andré-de-kamouraska, les parents de ses élèves étaient émerveillés que leurs enfants puissent en savoir plus sur l’histoire de leur paroisse.
« À Rivière-du-loup, j’emmenais mes élèves voir où se situaient les premières écoles devenues par la suite résidences privées. Je leur montrais des photos des décennies passées, je consacrais une journée, parfois une semaine à un projet sur les ancêtres », se souvient-elle.