Incursion dans l’enfer de la violence conjugale
J.E. nous plonge dans la dure réalité des victimes
La violence conjugale est un problème d’envergure au Québec. Chaque année, 19 000 plaintes sont portées relativement à des crimes comme des agressions sexuelles, du harcèlement et des séquestrations.
Cette semaine, sur les ondes de TVA, l’émission J.E. se plonge dans la dure réalité de la violence conjugale. Les victimes sont-elles bien protégées ? Sont-elles toujours prises au sérieux ?
À l’occasion d’un appel troublant au 911, on découvre, dans l’émission, une jeune femme qui se tourne vers les policiers parce que son conjoint est agressif.
Au cours de leur intervention, les agents inviteront le conjoint à aller dormir à l’hôtel. La jeune femme refuse de porter plainte.
CONFIDENTIALITÉ
Cette jeune femme, c’est Cheryl Bau-tremblay qui a été assassinée par son conjoint, Alexandre Gendron, en août 2015 à Beloeil.
Trois ans plus tard, sa famille ne comprend toujours pas pourquoi il n’y a pas eu de suivi de la part des policiers ou d’intervenants sociaux à la suite de cet appel au 911.
Pourquoi « personne n’est retourné la voir pour vérifier comment ça se passait », déplore Nicole Bau, la mère de Cheryl.
« Quand j’ai entendu l’appel au 911 (présenté au procès de Gendron), je me suis dit qu’on aurait pu sauver Cheryl si on avait su », a expliqué la soeur de la victime, Cydji Bau-tremblay, à J.E.
Celle-ci estime « qu’on devrait pouvoir lever la confidentialité et aviser la famille lorsqu’une victime connaît une telle détresse ».
Elle conclut en déplorant que sa soeur ait été laissée à elle-même en ajoutant que des lois d’exception devraient être adoptées pour éviter de tels drames.
ARRESTATIONS PRÉVENTIVES
Pour le sénateur Pierre-hugues Boisvenu, il faut que les policiers « pensent, que dans chaque cas de violence conjugale, on peut retrouver cette femme entre quatre planches ».
Le sénateur Boisvenu tente de faire adopter une loi pour protéger davantage les victimes de violence conjugale, une loi qui permettrait de faire des arrestations préventives de conjoints violents.
Une garde à vue de 48 heures avec soutien psychologique pour qu’ils comprennent qu’ils sont en état de crise, avant qu’ils ne passent à l’acte.