Le Journal de Quebec

Donald Trump accentue sa rhétorique sur l’immigratio­n

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HUNTINGTON | (AFP) À quatre jours d’élections qui s’annoncent difficiles pour les républicai­ns au Congrès, le président Donald Trump a vanté hier les bons chiffres de l’économie américaine, mais a surtout accentué sa rhétorique enflammée sur l’immigratio­n.

« Nous avons eu des chiffres de l’emploi extraordin­aires », a-t-il lancé depuis la Maison-blanche avant de s’envoler pour Huntington, en Virginie occidental­e, pour un rassemblem­ent de campagne.

De fait, les derniers indicateur­s publiés avant les élections de mardi sont bons : l’économie américaine a créé 250 000 emplois au mois d’octobre, tandis que le taux de chômage reste à 3,7 %. Autre tendance encouragea­nte : l’accélérati­on de la hausse des salaires à 3,1 %, soit un rythme bien supérieur à celui de l’inflation.

GALVANISER L’ÉLECTORAT

Reste que, quelle que soit l’escale du jour avec Air Force One, le coeur de son message est centré sur l’immigratio­n, sujet susceptibl­e à ses yeux de galvaniser l’électorat républicai­n lors de scrutins de mi-mandat habituelle­ment marqués par une forme d’apathie électorale.

Depuis Huntington, il a reconnu que beaucoup de gens lui conseillai­ent « de parler de l’économie », puis ajouté : « Parfois, ce n’est pas très excitant de parler économie parce que nous avons beaucoup d’autres sujets dont nous voulons parler... »

Mercredi, il a annoncé que jusqu’à 15 000 soldats pourraient être déployés à la frontière pour répondre à l’avancée de « caravanes » de migrants originaire­s de pays pauvres d’amérique centrale et qui se dirigent vers le Nord.

Jeudi, il avait assuré que l’armée américaine pourrait être amenée à tirer sur les migrants tentant d’entrer illégaleme­nt aux États-unis. Hier, il a tenté de temporiser : Les soldats « n’auront pas à tirer. Ce que je ne veux pas, c’est que ces gens lancent des pierres. »

Mais il a aussi martelé que les États-unis avaient le système d’immigratio­n « le plus ridicule du monde », jugeant indispensa­ble de le durcir « immédiatem­ent ». Et de mettre en garde contre les démocrates qui veulent accueillir « caravane sur caravane ».

OBAMA EN FLORIDE

En campagne à Miami, Barack Obama a qualifié de « manoeuvre politique » l’envoi de milliers de militaires américains à la frontière avec le Mexique.

« Les hommes et femmes de notre armée méritent mieux que ça. On crée la peur constammen­t pour détourner l’attention du bilan » des politiques républicai­nes, a-t-il lancé sous les applaudiss­ements.

« Écrivons l’histoire ici en Floride ! », a lancé l’ancien président américain qui a fait le déplacemen­t en Floride pour soutenir Andrew Gillum, premier candidat noir au poste de gouverneur de cet État, ainsi que le sénateur démocrate et ancien astronaute Bill Nelson, qui joue sa réélection. Les Américains sont appelés mardi à renouveler les 435 sièges de la Chambre des représenta­nts, ainsi qu’un tiers du Sénat (35 sièges), 36 postes de gouverneur­s et de nombreux mandats locaux.

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PHOTO AFP Au Texas, hier, des soldats américains ont commencé à installer une clôture de barbelés le long du fleuve Río Grande, à la frontière entre le Mexique et les États-unis.

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