Les commerçants loin de jubiler
Il sera cependant de moindre envergure, a fait savoir hier le maire Labeaume
À la surprise générale, Régis Labeaume a annoncé hier que le Marché du Vieux-port demeurera finalement à son emplacement actuel. Il va néanmoins se transformer en un marché saisonnier beaucoup plus petit qu’actuellement.
C’est ce que le maire de Québec a fait savoir, hier après-midi, en point de presse. Des « contraintes environnementales et patrimoniales » ont fait en sorte que le déménagement programmé à la place de Paris, devant la place des Canotiers, n’a pas été possible.
Selon le maire, « les marées importantes (à la place de Paris) ne permettaient pas une sécurité maximum ». La question de l’installation électrique posait également de gros « défis », a ajouté Marie-josée Savard, vice-présidente du comité exécutif.
À partir de l’été 2019, le Marché du Vieux-port sera ouvert seulement quatre jours par semaine, du jeudi au dimanche, de mai à octobre.
Il comprendra seulement 20 étals (contre 70 en ce moment) et sa superficie sera d’à peine 2500 pieds carrés par rapport aux 28 000 pieds carrés actuels. On y trouvera des fruits et légumes ainsi que des produits prisés par les touristes comme l’érable ou les alcools du Québec.
STRUCTURE AMOVIBLE
La structure actuelle sera démolie et fera place à une structure amovible qui sera érigée dans la partie centrale du site. Seule la dalle de béton sera gardée.
Le maire de Québec se donne un an ou deux pour vérifier la popularité de ce site satellite du futur Grand Marché. Une décision sera prise par la suite pour décider de son maintien ou non. « Si personne n’y va, on va le fermer c’est certain », a prévenu Régis Labeaume.
Par ailleurs, la place de Paris sera réaménagée en place publique, ce qui représente un coût de 3,8 millions $, dont 2,3 millions $ du ministère de la Culture.
RÉACTION DES OPPOSITIONS
Jean Rousseau, conseiller municipal de Démocratie Québec, s’est félicité de cette « demi-victoire pour des citoyens ». Selon lui, « on conserve certaines activités (au Marché du Vieux-port), mais on perd un service à l’année que l’on demandait. On a conservé le Marché du Vieux-port dans une version amoindrie […]. C’est peutêtre rétrécir pour mieux rebondir. C’est sûr que ça va bien fonctionner. »
Jean-françois Gosselin, chef de Québec 21, a salué ce « recul de l'administration Labeaume ». D’après lui, « c'est une victoire pour les oppositions qui réclamaient le maintien d'un marché satellite à l'emplacement actuel. Nous sommes déçus qu'il ne s'agisse pas d'un marché permanent, mais nous sommes satisfaits que l'administration ait ouvert la porte à une réévaluation future selon l'achalandage. »