Quatre ans pour avoir voulu livrer de la drogue en prison
Un criminel qui était le « rouage essentiel » d’une opération qui visait à livrer de la drogue par une fenêtre à l’aide d’un drone au pénitencier de Donnacona a écopé d’une peine d’emprisonnement de quatre ans.
Marc-andré Trudel, 32 ans, multiplie les condamnations depuis 2005, notamment en matière de stupéfiants. Alors qu’il était sous le coup d’une probation, en juin 2017, Trudel a comploté avec trois détenus du pénitencier à sécurité maximale pour y faire entrer des stupéfiants.
Grâce à la vigilance d’agents de renseignement de l’établissement, leur plan a avorté alors que la livraison était sur le point d’être effectuée, dans la nuit du 19 juin. Trudel et son ami chauffeur, arrivés de Montréal, ont été arrêtés à quelques kilomètres du pénitencier. Un bas de laine saisi dans le véhicule contenait 119 g de cannabis, 45 g de résine de cannabis et 20 comprimés de méthamphétamine.
SOPHISTIQUÉ
« Le projet est prémédité, sophistiqué et planifié », a soulevé la juge Réna Émond, qui a relevé le « degré d’implication élevé » de Trudel dans le complot. Il était celui qui devait opérer le drone pour la livraison.
Parmi les nombreuses circonstances aggravantes qui ont mené à une peine de quatre ans, la juge a souligné le fait que la drogue était destinée à être livrée dans un établissement de détention.
Trudel, coupable de complot et de possession de cannabis, de résine de cannabis et de méthamphétamine dans le but d’en faire le trafic, purgera le reste de sa peine dans une prison provinciale, compte tenu de sa détention provisoire depuis juin 2017.
Les trois détenus impliqués dans le complot, Patrick Larouche, Ugo-emmanuel Gonzalez Salvail et André Mauger, ont écopé de peines variant entre six mois et deux ans de prison dans cette affaire.