La bataille s’intensifie entre les quincailliers
Le mouvement de restructuration observée chez RONA témoigne de la rude bataille livrée entre les différentes chaînes de quincailleries pour gagner des parts de marché au Québec.
« Sur le terrain, on remarque que c’est très agressif entre les bannières au Québec. Il y a beaucoup de maraudage », a indiqué hier au Journal le président de l’association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), Richard Darveau.
Selon ce dernier, l’annonce de la fermeture de neuf magasins corporatifs RONA d’ici février au Québec n’est pas une surprise au sein de l’industrie alors que de nouveaux joueurs tentent de faire leur place.
La fermeture des neuf magasins RONA devrait se traduire par une baisse de 1,6 % du nombre de pieds carrés disponibles (près de 16 millions) dans le secteur de la quincaillerie au Québec.
Au Québec, l’industrie de la quincaillerie génère des revenus de 6 milliards $ par année et 8 milliards $ si on inclut les ventes des grandes chaînes généralistes comme Walmart, Canadian Tire et Costco.
BMR, CANAC ET PATRICK MORIN
Il faut dire que depuis la vente de RONA à Lowe’s en 2016 pour 3,2 milliards $, la concurrence s’est accélérée avec l’émergence de nouveaux joueurs sur la scène provinciale.
Les quincailliers Canac de Québec, Patrick Morin de Joliette et BMR (Coop fédérée) ont décidé d’accélérer leur expansion en ouvrant des magasins partout au Québec, notamment en périphérie de l’île de Montréal.
Selon M. Darveau, la baisse du nombre de mises en chantier au Québec est compensée par la hausse des dépenses en rénovation des ménages québécois.