Une « contribution remarquable », dit Labeaume
Le maire de Québec rend hommage à l’ancien premier ministre Bernard Landry, un « grand bâtisseur »
Attristé par le décès de Bernard Landry, le maire de Québec a salué, hier, la contribution « remarquable » de ce « grand bâtisseur » qui a marqué la nation québécoise.
La Ville de Québec n’a pas tardé à réagir au décès de l’ancien premier ministre, en diffusant un communiqué moins d’une heure après l’annonce de sa mort en début d’après-midi.
« Le décès de Bernard Landry nous attriste et constitue une grande perte pour le Québec qui voit un homme d’état, un grand bâtisseur, nous quitter », a déclaré le maire Régis Labeaume. « Sa contribution fut remarquable et il a toujours fait la promotion de notre langue, de notre culture et de notre identité. Il aimait le Québec et la Ville de Québec », a-t-il ajouté.
INDUSTRIE DU JEU VIDÉO
À l’époque où il était ministre des Finances, sous Lucien Bouchard, Bernard Landry a notamment contribué à l’essor de l’industrie du jeu vidéo au Québec, a-t-on rappelé au cabinet du maire.
Le quartier Saint-roch, dans la capitale, a largement bénéficié du généreux programme de crédits d’impôt pour le secteur du multimédia.
Une des déclarations les plus controversées de Bernard Landry est également associée à la région de Québec. En janvier 2001, il avait levé le nez sur une subvention de 18 M$ d’ottawa – conditionnelle à la présence de drapeaux canadiens – pour la relance du Jardin zoologique et de l’aquarium.
« Nous ne sommes pas à vendre. Le Québec n’a pas l’intention de faire le trottoir pour des bouts de chiffons rouges », avait-il largué, provoquant une vague d’indignation au Canada anglais.
M. Landry s’était défendu par la suite d’avoir comparé l’unifolié à un chiffon rouge, affirmant plutôt que l’image à laquelle il référait était celle du chiffon brandi par un toréador pour provoquer le taureau.
Bernard Landry, par ailleurs, fut le tout premier occupant, en 2001, de l’appartement de fonction dédié au premier ministre aux 16e et 17e étages de l’édifice Price, près de l’hôtel de ville.
UN « VISIONNAIRE », DIT LEHOUILLIER
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a quant à lui rendu hommage à Bernard Landry en le qualifiant de visionnaire.
« J’ai côtoyé M. Landry à la fin des années 70. Je suis très fier d’avoir collaboré avec [lui] au développement des régions, au moment où il assumait la responsabilité de l’office de planification de développement du Québec. Monsieur Landry a réalisé de grandes études prospectives qui projetaient le Québec vers l’avenir. »