Les Nations unies et les puissances occidentales haussent le ton
HODEÏDA | (AFP) Des combats meurtriers ont encore fait rage hier dans la ville portuaire de Hodeïda, dans l’ouest du Yémen, alors que L’ONU et des puissances occidentales ont accentué la pression sur les belligérants pour que les hostilités cessent rapidement.
Interrogé sur la possibilité d’un cessez-le-feu, le porte-parole de la coalition anti-rebelles, le colonel saoudien Turki al-maliki, a déclaré à la presse que l’opération se poursuivait.
L’offensive des forces progouvernementales vise notamment à « mettre plus de pression » sur les rebelles Houthis, qui contrôlent Hodeïda et la capitale Sanaa notamment, pour qu’ils viennent à la table de négociations, a-t-il dit.
MISE EN GARDE
Le secrétaire général de L’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre les conséquences « catastrophiques » d’une éventuelle destruction du port de Hodeïda, point d’entrée de plus des trois quarts des importations et de l’aide humanitaire, dans un pays menacé par la famine.
Selon une habitante, les combats ont baissé d’intensité en fin de journée. Au préalable, au moins 111 rebelles, 32 loyalistes et sept civils avaient été tués au cours des dernières 24 heures dans les affrontements, selon des sources militaires progouvernementales et hospitalières.
L’offensive des forces loyalistes sur Hodeïda avait été lancée en juin, mais elle s’est nettement intensifiée depuis le 1er novembre avec un bilan d’au moins 594 morts jusqu’ici dans la région (461 rebelles, 125 loyalistes et 8 civils), selon des sources militaires et des médecins.
NÉGOCIATIONS EXIGÉES
Tour à tour, hier, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, et ses homologues britannique et français, Jeremy Hunt et Jean-yves Le Drian, ont souligné que le temps de la négociation était venu.
Lors d’un entretien dimanche avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, également ministre de la Défense, M. Pompeo a explicitement appelé à « la fin des hostilités », demandant que « toutes les parties viennent à la table pour négocier une solution pacifique ».
« Il faut que la communauté internationale dise ça suffit », a déclaré pour sa part le Français Jean-yves Le Drian, ajoutant : « Il n’y aura pas de vainqueur dans cette guerre. Donc, il faut arrêter les frais. »