Sécheresse interminable
Lucic n’a inscrit que deux buts à ses 63 derniers matchs
EDMONTON | Il y a des léthargies qui semblent vouloir durer éternellement. Qui ne se souvient pas de celle dans laquelle était empêtré Scott Gomez, chez le Canadien ? Le pauvre diable avait passé 369 jours sans marquer un seul but. Chez les Oilers, Milan Lucic traverse présentement un creux de vague similaire.
L’attaquant des Oilers n’a touché la cible que deux fois à ses 63 derniers matchs. Cet automne, il a fait bouger les cordages lors du tout premier match de la saison. Depuis, c’est le néant.
Évidemment, la situation fait jaser dans la capitale albertaine. D’autant plus que Lucic amorce la troisième année d’un pacte de sept ans lui rapportant, en moyenne, 6 millions de dollars par saison.
À l’image de Gomez à l’époque, ça fait cher du but.
« Vous me demandez de vous expliquer les causes de cette léthargie ? Je n’en ai aucune idée, a lancé le colosse de 30 ans. Je vais continuer de travailler et continuer de créer des jeux. Éventuellement, ça va finir par entrer.
« Même mes pires moments, avant celui-ci, n’avaient rien de comparable à la mauvaise séquence que je traverse présentement », a-t-il ajouté.
DEHORS 2018
Il a beau tenter de se remonter le moral en s’efforçant de bien faire dans d’autres aspects de son jeu, le principal intéressé vit beaucoup de frustration en raison de cette sécheresse. On peut le comprendre.
« J’essaie d’être de meilleure humeur que l’an passé, de me présenter à l’aréna avec le sourire et d’en faire un endroit où j’aime me retrouver », a-t-il expliqué.
Néanmoins, lors de l’entraînement des Oilers, hier, on l’a vu fracasser deux bâtons en moins de 10 minutes. Le premier sur le poteau des buts, le second sur le banc des joueurs.
« Peut-être est-ce seulement une question d’année. Peut-être que l’année 2018 n’est pas mon année. Je dois persévérer jusqu’en 2019 », a-t-il lancé, cherchant visiblement des explications.
RECETTES DÉSESPÉRÉES
En y regardant de plus près, on lui souhaite que ce soit effectivement le cas. Le creux de vague dans lequel se trouve l’ancien joueur des Bruins s’est amorcé le 24 décembre 2017. La veille, il avait déjoué Antti Niemi.
Comme c’est souvent le cas lorsqu’un athlète traverse une période creuse, Lucic a tenté toutes les recettes pour mettre fin à sa malédiction.
« J’ai essayé de tirer plus fort, de modifier ma posture, de changer mon positionnement sur la glace », a énuméré l’attaquant, qui a même revisionné ses moments plus glorieux avec les Bruins et les Giants de Vancouver, de la Ligue junior de l’ouest.
C’est sans compter ses tentatives les plus farfelues.
« J’essaie de bâtir sur tout ce que je peux trouver : agripper mon bâton plus serré, l’enrubanner de façon différente, changer de gants, les nettoyer, changer les lacets de mes patins », a-t-il poursuivi.
Il ne lui reste plus qu’à se procurer un nouveau jockstrap.