25 ans de changements sous le règne de Bettman
Le commissaire a développé la ligue depuis 1993 faisant passer le nombre d’équipes à 31
AGENCE QMI | Gary Bettman est officiellement devenu le commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH) le 1er février 1993. Autant le hockey que la LNH ont subi de nombreux changements pendant les 25 premières années du règne de celui qui devait être intronisé au Temple de la renommée hier soir.
Quand il est entré en poste, l’avocat new-yorkais a hérité d’une ligue à 24 équipes, les Sénateurs d’ottawa et le Lightning de Tampa Bay ayant fait leur arrivée en 1992. En 2000, la LNH avait vécu quatre expansions en huit ans et comptait maintenant 30 organisations.
L’entrée des Golden Knights de Vegas dans la ligue en 2017 a fait gonfler ce nombre à 31 et tout indique qu’une équipe s’ajoutera plus tôt que tard à Seattle.
« C’est énorme tout ce que Gary Bettman a fait pour la LNH, a dit Brian Burke, qui a longtemps été un dirigeant dans le monde du hockey, au site de la ligue. Elle est passée d’une petite compagnie à une grande entreprise. »
Jeremy Jacobs, le propriétaire des Bruins de Boston et le président du bureau des gouverneurs, n’hésite pas lui aussi à encenser l’ancien de la NBA.
« Il est tellement qualifié pour être au Panthéon, a-t-il affirmé. Il a fait avancer ce sport comme personne avant lui. »
DES GROS SOUS
Il n’est pas si étonnant qu’un propriétaire soit satisfait du travail du commissaire. Après tout, les revenus de la LNH sont passés de 400 millions $ à plus de 4,5 milliards $ au cours des 25 dernières années.
Cependant, d’autres événements, moins positifs ceux-là, font aussi partie de l’héritage du commissaire, comme le déménagement de certaines équipes et les nombreux conflits de travail.
Sous sa gouverne, les Nordiques de Québec, les North Stars du Minnesota, les Jets de Winnipeg, les Whalers de Hartford et les Thrashers d’atlanta ont tous changé d’adresse. Au moins, Winnipeg et le Minnesota ont récupéré des concessions dans le processus.
Bettman a aussi imposé trois lockout à ses joueurs en 1994-1995, en 2004-2005 et en 2012-2013. Celui de 2004-2005 a même causé l’annulation de toute la saison.
Il a également dû naviguer à travers l’épineux dossier des commotions cérébrales. La ligue a d’ailleurs annoncé un accord hier avec le groupe de joueurs qui a intenté une poursuite alléguant que le circuit n’en avait pas assez fait pour les protéger contre les blessures au cerveau.