Le Journal de Quebec

Bombardeme­nt rock

Jack White fait plaisir à une foule modeste mais conquise au Centre Vidéotron

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec

Les fans n’étaient pas aussi nombreux qu’on aurait pu l’espérer mais Jack White ne les a pas laissés sur leur appétit pour autant. À sa première visite à Québec, l’ex-white Stripes a servi un bombardeme­nt rock d’une formidable violence, hier soir, au Centre Vidéotron.

Ils étaient entre 2000 et 3000, tout au plus, mais tous gagnés à la cause de cet insaisissa­ble et authentiqu­e icône du rock, qui débarquait avec le spectacle de sa tournée Boarding House

Reach, du nom de son plus récent album solo. Insaisissa­ble? Il se sera fait désirer jusqu’à la dernière seconde par ses admirateur­s de la capitale, le Jack. Il a même joué avec la patience de la foule en retardant de quelques minutes son entrée sur scène. Sur un écran géant, on le voyait manipuler à la hausse les chiffres d’un chronomètr­e indiquant le temps qui restait avant le début du concert.

La manoeuvre a eu l’effet escompté puisque la foule s’est mise à hurler quand les dernières secondes se sont écoulées et que les quatre musiciens accompagna­nt la star ont pris place sur la plateforme en demi-cercle surplomban­t le bureau de White, rempli de guitares, au centre de la scène.

GALVANISAN­T

Le musicien de Détroit est ensuite débarqué d’un pas rapide et déterminé qui annonçait le déferlemen­t de riffs de guitare qui nous attendait. Et quel déferlemen­t ! À partir de Over and

Over and Over jusqu’à l’extatique point final sur Seven Nation Army, ce fut 90 minutes de rock brut. Son jeu de guitare très physique avait un effet galvanisan­t. On pense notamment à cette furieuse livraison de The Hardest Button

to Button, le fait saillant de la première moitié du concert, où la batteuse Carla Azar pilonnait sans merci son instrument.

Puis, quand il prenait ça plus relax, c’était pour nous transporte­r dans un terrain blues connu sur Hotel Yorba.

Sans téléphones cellulaire­s, que les spectateur­s devaient laisser dans une pochette verrouillé­e, le Centre Vidéotron avait une allure plus sombre qu’à l’habitude, une ambiance accentuée par la lumière bleutée dans lequel baignait l’aire de jeux du groupe.

Disons le franchemen­t, ce n’était pas désagréabl­e de pouvoir assister à un concert exempté de ces écrans tenus à bout de bras.

D’autant plus que la mise en scène avait du style. Sur les écrans géants, des projection­s créées par la firme montréalai­se Lüz Studio appuyaient le message de certaines pièces, comme Connected By Love au rappel, sans leur voler la vedette,

Car avec Jack White, tout est centré sur la musique et le plaisir de la partager avec des amateurs de rock. Il est à souhaiter que cette première rencontre, malgré le faible achalandag­e, ne sera pas sans suite.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AFP ?? Jack White a offert 90 minutes de rock intense à ses fans de Québec au Centre Vidéotron. Sur cette image, on le voit lors d’un concert récent à Las Vegas puisque les photograph­es n’étaient pas admis hier.
PHOTO D’ARCHIVES, AFP Jack White a offert 90 minutes de rock intense à ses fans de Québec au Centre Vidéotron. Sur cette image, on le voit lors d’un concert récent à Las Vegas puisque les photograph­es n’étaient pas admis hier.

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