Les professionnels de Revenu Québec descendent dans la rue
Ils réclament de meilleurs salaires pour assurer la pérennité de leur expertise
Pour la troisième fois en quelques mois, les professionnels de Revenu Québec ont manifesté devant les bureaux de l’agence gouvernementale à travers la province, hier midi.
À Québec, malgré le froid, environ 250 personnes se sont regroupées à l’extérieur du siège social de la rue de Marly, durant l’heure du lunch, pour réclamer de meilleures conditions salariales à leur employeur. Des syndiqués ont fait de même dans sept autres villes.
« Je pense que cela démontre le fait que les gens veulent une convention collective qui corresponde à ce qui a été promis lors de la création de l’agence », a dit Christian Thériault, porte-parole de la négociation au Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).
PERTE DE MOBILITÉ
Les professionnels ont perdu leur mobilité à travers la fonction publique lorsque le ministère du Revenu est devenu une agence en 2011.
Ils prétendent que le gouvernement leur a alors fait miroiter de meilleures conditions salariales.
Ils réclament des augmentations plus importantes que ce qui a été consenti par le gouvernement au reste de la fonction publique en 2015.
Le syndicat affirme que ces augmentations sont essentielles pour assurer la pérennité de « l’expertise » dans l’agence gouvernementale.
ÉCHANGES
Selon le président du SPGQ, Richard Perron, « il y a eu des échanges » depuis une semaine entre la partie patronale et le syndicat dans l’espoir d’en arriver à un accord.
« C’est bon signe », indique M. Perron. C’est cependant le Conseil du trésor qui aura le dernier mot.
« L’objectif premier de Revenu Québec est de parvenir à conclure une entente négociée avec ses employés, et nous sommes sûrs d’y parvenir », a assuré une porte-parole de l’organisation, hier.
Quelque 4600 professionnels oeuvrent à Revenu Québec à l’échelle de la province, notamment comme vérificateurs fiscalistes, experts en fiscalité et analystes informatiques. Leur convention collective est échue depuis plus de trois ans.
Le SPGQ affirme qu’il n’exclut pas d’autres moyens de pression s’il le juge nécessaire. Ses membres sont déjà en grève les soirs et les fins de semaine depuis le 30 octobre, mais ils sont en poste lors des heures normales de bureau.