Le Journal de Quebec

Dubé-lavoie toujours aux anges

- ROBY ST-GELAIS

Aurélie Dubé-lavoie et ses coéquipièr­es du Rouge et Or de l’université Laval contemplen­t encore le firmament sur le nuage qu’elles occupent depuis leur sacre historique aux Championna­ts canadiens de cross-country.

Deuxième au classement individuel, devant Catherine Beauchemin, elle aussi du Rouge et Or, la coureuse de troisième année a guidé les siennes vers le titre national, une première dans l’histoire pour un programme du RSÉQ, samedi après-midi, à Kingston. Et c’est avec une attitude bien unique que Dubé-lavoie et la troupe lavalloise ont attaqué le rendez-vous national.

« J’ai encore de la misère à le réaliser. On a célébré ça en masse en fin de semaine avec les filles et on s’est rappelé à quel point on était contentes. Je crois que ça va prendre un petit moment avant de le réaliser. On voulait gagner, mais on savait que ce serait difficile.

C’est drôle parce qu’on est arrivés avec un gros état d’esprit d’équipe. On avait envie de s’aider et de courir ensemble. J’ai été pas mal toute la course avec les filles et on s’est même parlé durant la course. Durant la saison, c’était plus individuel. On était prêtes à se battre et ce fut une belle course », a mentionné l’étudiante en droit.

COUP D’ÉCLAT OPPORTUN

À l’instar de l’entraîneur-chef Félix-antoine Lapointe, Dubé-lavoie est convaincue que la victoire du Rouge et Or fera taire les dénigreurs des programmes québécois en cross-country, considérés moins forts que ceux que l’on retrouve en Ontario.

« Je pense que oui. Veut, veut pas, ça faisait six ans que Guelph gagnait [NDLR : 12 titres consécutif­s pour Guelph de 2005 à 2016 ; Toronto a gagné en 2017]. Je parlais à d’autres filles du Québec qui étaient tellement contentes pour nous. Le cross-country et la course à pied sont en pleine expansion. Ça offre une bonne visibilité et ça donne le goût aux filles de rester au Québec. Si ça peut garder les athlètes, c’est positif », a lancé la jeune femme de 22 ans.

Elle et la plupart de ses partenaire­s de cross-country s’offriront un peu de repos avant d’amorcer leur saison en salle en athlétisme. Pour la principale intéressée, toutefois, cela attendra un peu puisqu’elle se tapera un 5000 m à Boston dans trois semaines sous la recommanda­tion du coach.

« Félix-antoine m’en a parlé, c’est un défi personnel pour un record sur 5000 m. Je veux pouvoir profiter de la forme de cross-country sur longue distance. Cet hiver, je veux faire plus du 1000 et du 1500 m. Je suis motivée à faire des records personnels. »

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