Le Journal de Quebec

La tête aux mondiaux

Laurent Dubreuil entend s’imposer dès la première Coupe du monde au Japon

- ALAIN BERGERON

La principale course de l’hiver qui captive Laurent Dubreuil est prévue aussi loin que le 8 février et durera à peine 35 secondes, mais il commencera à la préparer dès ces jours-ci au Japon.

L’épreuve explosive du 500 m des Championna­ts mondiaux de patinage de vitesse constitue la cible de la prochaine saison pour Dubreuil, pour qui la Coupe du monde à Obihiro, en fin de semaine, lui servira déjà de hors-d’oeuvre. À l’aube de sa septième saison en Coupe du monde, des indices lui laissent croire qu’un titre mondial se trouve à sa portée. La réponse lui viendra le vendredi 8 février, à Inzell, en Allemagne.

« À un moment donné, ça va marcher. Est-ce cette saison ? Peut-être, peut-être pas, mais quand je vais arriver sur la ligne, je vais y croire. Je me sens bien pour le faire », laissait entendre le patineur de 26 ans, la semaine dernière, avant un voyage de six semaines qui le mènera à quatre Coupes du monde en Asie et en Europe.

Dubreuil nous a habitués à des débuts de saison chargés à la dynamite. Comme preuve, à la première Coupe du monde de chacune des quatre dernières années, il a toujours terminé dans le top 8.

Or, la maîtrise technique qu’il dit avoir retrouvée et une nouvelle approche dans sa préparatio­n physique lui rappellent les mêmes dispositio­ns dans lesquelles il se trouvait, lors de la saison 2014-2015, sa meilleure en carrière quand il avait enregistré cinq podiums en Coupe du monde et une médaille de bronze aux mondiaux.

UNE MISSION DIFFICILE

Sa double victoire au 500 m et au 1000 m lors des championna­ts canadiens à Calgary, il y a trois semaines, renforce son « feeling » pour vivre un hiver prospère. Malgré tout, sa sagesse lui impose un bémol.

« Devenir champion du monde, c’est mon objectif chaque année, mais c’est tellement serré au 500 m que tu peux le viser, mais il n’y a rien d’assuré. Ronald Mulder [des Pays-bas] demeure une étoile au 500 m, mais il n’a jamais été champion du monde et n’a même jamais obtenu de podium. Il est meilleur qu’alex Boisvert-lacroix et moi sur l’ensemble de sa carrière, mais ça n’a jamais marché pour lui aux mondiaux. Il est médaillé olympique, par contre [3e à Sotchi]. Ça exprime à quel point ça peut être dur », observe l’athlète de Lévis.

UNE AFFAIRE DE CONSTANCE

Après sa victoire à Heerenveen en ouverture de la Coupe du monde, la saison dernière, Dubreuil s’est tenu loin des podiums par la suite. Sa deuxième place au 500 m des mondiaux de sprint fut son seul autre coup d’éclat. Le soin apporté durant l’entre-saison à sa technique s’avère la clé, selon lui, afin de retrouver la constance d’il y a quatre ans.

Si son 18e rang au 500 m des Jeux de Pyeongchan­g a laissé un souvenir amer à sa dernière saison, Inzell et les championna­ts mondiaux de sprint à Heerenveen, deux semaines plus tard, pourraient l’effacer.

« Si mon hiver va bien, ça pourrait donner un beau mois de février à deux endroits mythiques du patin. Ce serait magique de gagner une médaille à Inzell et une autre à Heerenveen. »

Après Obihiro, l’équipe canadienne participer­a la semaine suivante à une rare compétitio­n à ciel ouvert à Tomakomai, à une heure au sud de la région olympique de Sapporo. Ensuite, ce sera dans le nouvel amphithéât­re de Tomaszow, en Pologne, du 7 au 9 décembre, suivi de Heerenveen et son imposant Thialf, aux Pays-bas, du 14 au 16.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Christophe­r Fiola et Laurent Dubreuil nourriront la tradition de sprinteurs issus du Québec dans l’équipe canadienne de patinage de vitesse en longue piste.
PHOTO STEVENS LEBLANC Christophe­r Fiola et Laurent Dubreuil nourriront la tradition de sprinteurs issus du Québec dans l’équipe canadienne de patinage de vitesse en longue piste.

Newspapers in French

Newspapers from Canada