May sous pression pour modifier l’accord
LONDRES | (AFP) La première ministre britannique Theresa May était hier sous la pression de plusieurs ministres eurosceptiques pour modifier le projet d’accord sur le Brexit conclu avec Bruxelles, endossé de justesse par son gouvernement.
Le projet a provoqué plusieurs défections au sein de son cabinet, motivées notamment par le sort particulier réservé à la province britannique d’irlande du Nord après la sortie de L’UE prévue pour le 29 mars 2019.
Mais son gouvernement compte encore bon nombre d’eurosceptiques qui souhaitent des modifications à l’accord, faute de quoi ils risquent de démissionner à leur tour.
« MEILLEUR ACCORD POSSIBLE »
C’est le cas d’andrea Leadsom, la ministre chargée des Relations avec le Parlement, favorable à la sortie de son pays de L’UE et qui s’est dite « absolument déterminée à aider la première ministre à obtenir le meilleur accord possible pour le Royaume-uni », sur la chaîne de télévision Sky News hier.
« On peut encore en faire plus et nous avons encore du temps avant le Conseil de L’UE à la fin du mois », a-t-elle dit, évoquant le sommet prévu pour le 25 novembre, qui doit entériner le projet d’accord.
ÉTATS-UNIS
Le ministre de l’environnement Michael Gove, celui du Commerce international Liam Fox, celle du Développement international Penny Mordaunt et le secrétaire d’état aux Transports Chris Grayling seraient également susceptibles de claquer la porte si le projet n’était pas modifié.
David Davis, un ancien ministre chargé du Brexit qui avait démissionné en raison de son désaccord avec le divorce « doux » négocié par Theresa May l’a lui aussi exhortée à rechercher un meilleur accord avec Bruxelles. Ainsi, a-t-il tweeté, négocier un accord de libre-échange avec les États-unis dès la sortie de L’UE « ne sera pas possible si nous acceptons l’accord proposé par le gouvernement avec l’europe, qui bloquera toute négociation avec l’amérique ».