Le Journal de Quebec

CONFIDENCE­S D’UN EX-EMPLOYÉ

Claude Lavoie a été attitré au vestiaire des clubs visiteurs au Stade olympique

- BENOÎT RIOUX

Au fil des années, Claude Lavoie, ancien responsabl­e du vestiaire des clubs visiteurs à l’époque des Expos de Montréal, aura développé des amitiés avec les Tommy Lasorda, Rusty Staub et Gary Carter, pour ne nommer que ceuxlà. Au contraire, il n’aura jamais porté dans son coeur un joueur comme Barry Bonds.

« Nous ne nous sommes jamais chicanés lui et moi, mais je peux vous dire que ce gars-là n’avait pas de classe, mentionne M. Lavoie, à propos de Bonds. C’était un être désagréabl­e et il avait la tête enflée pas mal. »

Aujourd’hui âgé de 78 ans, l’homme a pu replonger dans ses souvenirs, drôles et moins drôles, alors qu’on lui a remis un prix hommage décerné par le Temple de la renommée du baseball québécois lors d’une soirée tenue au Château Mont-sainte-anne, hier soir. Le moment était venu de souligner son implicatio­n dans le monde du baseball durant une bonne partie de sa vie.

BONNE RELATION

Ayant travaillé chez les Expos de 1969 à 1993, cet ancien policier a d’abord été agent de sécurité avant de devenir, en 1971, responsabl­e du vestiaire des clubs adverses.

« Tu reçois des joueurs qui sont seulement de passage, c’était donc important de créer une bonne relation assez rapidement, a noté celui qui a oeuvré au parc Jarry avant de faire le saut au Stade olympique avec l’équipe montréalai­se. Pour être bon dans ce métier-là, il faut de l’entregent et surtout, il ne faut pas avoir peur de travailler. »

« C’était souvent sept jours sur sept, de 18 à 21 heures par jour », a-t-il estimé, énumérant ses tâches qui allaient du ménage au lavage, en passant par les nombreuses commission­s à faire pour les visiteurs.

Il y avait de ces soirs où M. Lavoie dormait même au bureau.

VISITE SPÉCIALE

Dans ce contexte, c’est évidemment avec une certaine émotion que Claude Lavoie s’est pointé au Stade olympique, au début du mois, pour prendre part à une séance de photos en marge du présent reportage.

« Ça faisait plus de 20 ans que je n’avais pas mis les pieds ici », a-t-il confié.

Après quelques minutes passées à la rotonde, où il a été possible de feuilleter son album de souvenirs, le moment était venu, avec l’accord des dirigeants du Parc olympique, d’accéder au stade et au fameux vestiaire dont il était le responsabl­e.

« Ce vestiaire, c’était ma maison, a exprimé M. Lavoie. Quand je n’étais pas chez nous, j’étais là. »

« Pour moi, de revenir au Stade olympique, j’ai trouvé ça extraordin­aire, a-t-il repris. J’étais enchanté, touché. C’était une journée inoubliabl­e ! » En plus du prix hommage remis à Claude Lavoie, le Temple de la renommée du baseball québécois a aussi accueilli, hier, trois nouveaux intronisés : le bâtisseur Richard Gladu, le journalist­e Mario Morissette et le recruteur Claude Pelletier. Outre ses nombreuses années passées chez les Expos, Claude Lavoie fait également partie des membres fondateurs et présidents du Club des amis du baseball amateur du Québec.

 ?? PHOTO COURTOISIE PHOTO COURTOISIE ?? À l’époque avec les Mets, Gary Carter avait dédicacé une photo pour son ami Claude Lavoie. Claude Lavoie s’est lié d’amitié avec le légendaire Rusty Staub.
PHOTO COURTOISIE PHOTO COURTOISIE À l’époque avec les Mets, Gary Carter avait dédicacé une photo pour son ami Claude Lavoie. Claude Lavoie s’est lié d’amitié avec le légendaire Rusty Staub.

Newspapers in French

Newspapers from Canada