Le désir de vaincre de Jakob Pelletier
L’attaquant des Wildcats de Moncton a confiance de faire son chemin dans la LNH malgré son gabarit
Il y a des choses qui ne s’apprennent pas, dans le hockey. Même s’il ne possède pas le physique le plus imposant parmi les espoirs admissibles au prochain repêchage de la LNH, l’attaquant des Wildcats de Moncton Jakob Pelletier possède un atout que toutes les formations professionnelles recherchent : une soif insatiable de victoire.
Ce désir de vaincre, Pelletier l’a montré partout où il est passé. Dans les rangs pee-wee, en 2013, le jeune hockeyeur avait inscrit trois buts et une passe en finale de la classe AA du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, permettant aux Citadelles de Québec de remporter la Coupe du monde. Quelques années plus tard, avec le Blizzard du Séminaire Saint-françois midget AAA, il avait été partie prenante du championnat de l’équipe ainsi que de la médaille d’argent à la coupe Telus.
« Ça me boost », a-t-il confié la semaine dernière en marge de la Série Canada/russie. « Je ressens une petite énergie de plus dans les matchs importants. Ça me fait patiner plus vite, j’aime l’impression que mon lancer est aussi plus puissant. Ça me propulse un peu », explique-t-il.
GAGNER, TOUJOURS
Pour le choix de première ronde, troisième au total, des Wildcats en 2017, la victoire n’est pas qu’une nécessité sur la patinoire ! « Il y en a qui croulent sous la pression, moi, j’aime ça. Je sors plus fort dans ces moments et je pense que c’est une bonne chose. Je suis très compétitif dans la vie en général. Que ce soit lors d’un match amical dehors ou même sur la Xbox, je ne veux pas perdre ! »
Son entraîneur avec le Blizzard et aujourd’hui entraîneur associé de Patrick Roy avec les Remparts, Martin Laperrière, sourit quand on lui fait part de cette dernière citation de son ancien protégé.
« C’est un compétiteur. Cette passion, il la dégage dans son enthousiasme dans tout ce qu’il entreprend. Je me rappelle qu’on avait fait une activité de casse-tête pour tisser des liens entre les joueurs, et il fallait qu’il gagne. Il a toujours été comme ça », se souvient « Lappy ».
REPÊCHAGE
Pelletier vivra un moment important en juin prochain alors qu’il sera repêché par une formation de la LNH. Si la Centrale de recrutement lui attribue à l’heure actuelle la cote de « B », soit celle désignée aux espoirs de deuxième ou troisième ronde, il ne faudrait pas exclure la possibilité que le natif de Neufchâtel devienne une sélection de premier tour à Vancouver. Mais, tout ça, c’est encore bien loin. « À mon année de repêchage dans la LHJMQ, j’étais classé 15e en début de saison. La seule liste qui est importante, c’est celle des équipes au moment du repêchage. Je ne veux pas me mettre trop de pression de sortir en première ronde. Je veux être repêché, tout simplement. »
Listé à 5 pi 9 et 160 lb sur le site de la LHJMQ – il assure maintenant peser 163 lb –, Pelletier n’a pas l’aspect physique de son côté.
« Je n’ai pas encore atteint ma maturité physique, précise-t-il. Je peux encore prendre un pouce ou deux. De toute façon, le hockey a changé. À mes débuts dans la LHJMQ, les gens disaient que j’étais trop petit aussi. Puis, Jack Hughes n’est pas beaucoup plus grand ni plus gros que moi et il va sortir premier au total quand même et avoir une belle carrière. Si je continue à patiner et à être intense, ça va bien aller. »