Serge Beausoleil et le doux chant des sirènes
Possible, en cinq minutes d’entrevue d’avant-match avec les médias de Québec, de parler de mythologie grecque et de cadeaux de Noël ? Pour l’entraîneur-chef de l’océanic de Rimouski, Serge Beausoleil, ça se fait en claquant des doigts.
Le coloré entraîneur y est allé de toutes sortes d’images, hier avant la rencontre, pour parler de sa formation et de la saison en cours dans la LHJMQ. Tout d’abord questionné à savoir s’il croit que les attentes élevées placées envers son équipe en début de saison avaient eu un effet pervers sur ses joueurs, Beausoleil a puisé dans ses connaissances mythologiques.
« Dans la mythologie grecque, les chants des sirènes attiraient les marins et les navires se fracassaient sur la rive puis les sirènes s’en nourrissaient, a-t-il tout d’abord rappelé. L’effet des attentes envers nous, j’appelle ça des sirènes. On a beau les prévenir et dire aux joueurs de rester centrés sur nous, il reste qu’il y a beaucoup de bruit autour de notre équipe et, parfois, ils oublient. »
Beausoleil a par la suite avoué avoir aimé la dernière séquence de cinq matchs à domicile qui a permis à l’océanic de récolter huit points sur une possibilité de dix.
« On a eu un mois d’octobre difficile, et parfois ça fait du bien de revenir sur terre », a-t-il reconnu.
ET LES CADEAUX
Un confrère lui a par la suite demandé s’il était surpris de voir à quel point le classement était serré dans l’association de l’est. En ce moment, six points séparent la quatrième de la huitième place. Les Remparts et l’océanic se retrouvent quant à eux à seulement quatre points d’écart, en faveur de Rimouski.
Beausoleil a donc tout d’abord fait l’éloge des Diables rouges, rappelant que cette formation comptait sur « quatre choix de première ronde en attaque et deux Euros de très grande qualité ».
On lui a alors rappelé qu’être un choix de premier tour, ce n’était pas gage de tout. En acquiesçant, Beausoleil a donné l’exemple de Louis-filip Côté qui, à 19 ans, a véritablement pris son envol cette année avant de se blesser au genou. Puis, l’autre image est arrivée. « Les gars, ce ne sont pas des cadeaux de Noël, ils ne se développent pas tous en même temps ! »
Au diable, les clichés !