Le Journal de Quebec

Price retrouve son aplomb

Ses performanc­es à Calgary et à Vancouver ont rassuré tout le monde

- JONATHAN BERNIER

Le Canadien est revenu de son périple de trois rencontres dans l’ouest canadien avec quatre points de plus au classement. Mais il est surtout rentré à Montréal avec un en moins : le point d’interrogat­ion qui planait au-dessus de la tête de Carey Price.

À ses cinq départs précédant l’envolée du Tricolore, le gardien de 31 ans avait accordé au moins quatre buts à quatre occasions. Depuis son jeu blanc face aux Bruins de Boston, il présentait une moyenne de buts alloués de 4,03 et un taux d’efficacité de ,867.

Un vent de panique soufflait alors sur Montréal. D’autant plus que Price avait indiqué que le problème n’avait rien à voir avec sa technique.

Jeff Petry a esquissé un large sourire lorsque notre collègue Jean-françois Chaumont lui a demandé si les partisans du Canadien n’étaient pas un peu trop sévères avec son coéquipier.

« J’ai fait mes premiers pas dans la LNH à Edmonton. Je peux te dire que c’est la même réalité avec les Oilers. Les jeunes des Oilers, Taylor Hall, Ryan NugentHopk­ins ou Jordan Eberle ressentaie­nt une grande pression, a comparé le défenseur, au terme de la victoire à Vancouver. C’est le même phénomène partout au Canada. Les partisans sont exigeants quand les joueurs ne jouent pas bien. »

PROBLÈMES DE GROUPE

Pendant que l’inquiétude régnait sur la ville, on était loin de s’en faire dans le vestiaire du Canadien.

« Il ne faut jamais oublier que c’est une saison de 82 matchs. Il y a des hauts et des bas. Tu ne peux pas toujours être au sommet. Nous n’étions pas nerveux pour Carey, a assuré Petry. Il travaille fort, c’était une question de temps avant de le voir rebondir. »

Seul joueur utilisé en moyenne plus de 20 minutes par match (25 min, 16 s) par Claude Julien, Petry a rappelé que Price était également tributaire de la tenue de ses coéquipier­s.

Il a soutenu que le jeu devant l’homme masqué d’anahim Lake faisait grandement défaut.

« Nous faisions trop d’erreurs. Nous n’étions pas aussi solides qu’en début de saison. Nous donnions trop de tirs et de bonnes chances de marquer, a-t-il énuméré. Quand les autres équipes ont plusieurs occasions de qualité A, ils finissent par marquer, peu importe qui est devant le filet. »

UNE ACCALMIE

Petry a raison sur un point : le travail défensif des Montréalai­s en a arraché au cours des dernières semaines. D’ailleurs, Julien et ses adjoints ont tenu quelques rencontres et séances vidéo avec leurs troupiers dans le but de corriger certaines lacunes et de resserrer la défense.

Toutefois, sans le retour de Price au sommet de sa forme, le Canadien aurait assurément perdu le match face aux Flames et il aurait possibleme­nt subi le même sort à Vancouver.

Au cours de ces deux rencontres, Price a stoppé 79 des 83 tirs qu’il a affrontés (taux d’efficacité de ,952). Dans la métropole albertaine, il a effectué 43 arrêts, égalant sa marque personnell­e pour un match sur une patinoire adverse.

« À ses deux derniers matchs, Carey a fait tout un travail », a reconnu l’américain.

Le repos de deux matchs accordé par Julien à son gardien étoile aura donc porté ses fruits. Voilà maintenant tout le monde rassuré… jusqu’à la prochaine fois.

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