Stevenson SOUHAITE U DE PASCAL
Le champion WBC des mi-lourds croit que le Québécois a des chances réelles
Adonis Stevenson souhaite que Jean Pascal remporte son combat de championnat du monde qui aura lieu la semaine prochaine à Atlantic City.
C’est ce qu’a déclaré le champion du monde WBC lors d’une généreuse entrevue livrée au Journal dans les derniers jours.
« Dmitry Bivol est un bon boxeur, mais c’est le champion le plus vulnérable chez les mi-lourds à mon avis, a indiqué Stevenson. On voit qu’il veut gagner de la notoriété en l’emportant contre Pascal.
« Il veut s’en servir pour se monter dans la division. Une unification contre Bivol ne serait pas une grosse attraction et ça ne serait pas un combat payant pour moi. »
Par contre, il ne cache pas qu’il va appuyer Pascal lors de la soirée du 24 novembre.
« J’aimerais cela qu’il gagne parce que c’est un gars de chez nous, a indiqué « Superman ». Sa victoire serait bonne pour le Québec et le Canada. Ça enverrait un message clair et net sur la scène internationale que le Canada peut avoir plusieurs champions dans la même catégorie.
« Si Jean l’emporte, on pourrait écrire une page d’histoire en ayant les quatre champions d’une même catégorie provenant de la même province. Je n’ai jamais vu cela au Québec ou au Canada. On devrait en profiter parce que c’est un phénomène rare dans la boxe. »
UN SEUL COUP DE POING
Le protégé de Sugar Hill croit que Pascal a les outils pour venir à bout de Bivol. Et il s’explique.
« C’est vrai qu’il est rapide avec ses mains, a-til reconnu. Il va l’être si tu restes devant lui et que tu restes dans sa portée. C’est une caractéristique qu’on peut constater avec les boxeurs russes.
« Par contre, si tu effectues des mouvements latéraux réguliers, sa rapidité va diminuer. Tu ne dois pas demeurer devant eux et je suis pas mal sûr que Jean est au courant de cette réalité. »
La majorité des observateurs ne donnent aucune chance à Pascal qui participera à son 10e combat de championnat du monde en carrière. Stevenson a sa petite idée là-dessus.
« Quand tu montes sur le ring, les prédictions ne veulent plus rien dire, a-t-il ajouté. Dans un combat, tu ne sais jamais ce qui peut arriver. Un coup de poing peut tout faire basculer.
« Lorsque la cloche sonne, il ne faut jamais oublier que chaque boxeur est à un coup de poing de la défaite. »
IL NE DIRAIT PAS NON
Lorsqu’on interroge Stevenson sur ses prochains objectifs, il garde le même discours qu’il a répété au cours des dernières années. Il aimerait se battre dans un combat d’unification, et ce, dès 2019 si c’est possible.
« Je n’ai pas de préférence à l’heure actuelle, a-t-il souligné de façon diplomate. Par contre, si Jean Pascal l’emporte samedi prochain, il serait le premier sur ma liste.
« Ça serait bien que je boxe avec lui. On est là depuis longtemps incluant notre séjour dans les rangs amateurs. On est deux produits du Québec. Il peut être sûr qu’il recevra une offre de notre part s’il redevient champion. »
Stevenson n’a rien contre les autres champions, Eleider Alvarez et Artur Beterbiev, mais il pense aux affaires avant tout.
« Ce serait des combats moins payants à mon avis », a-t-il précisé en ne voulant pas leur manquer de respect.