Il aurait fait des victimes à Québec et Toronto
Oussama Kada fait face à une dizaine d’accusations en lien avec le proxénétisme
Un présumé proxénète de 19 ans de Québec qui aurait fait trois jeunes victimes, dont une d’âge mineur, à Québec, Ottawa et Toronto, tente d’obtenir un procès séparé pour une accusation d’agression sexuelle sur une quatrième présumée victime.
Oussama Kada est détenu depuis qu’il a été accusé en juin dernier, au palais de justice de Québec, de 12 chefs d’accusation, dont 11 en matière de proxénétisme.
Sur ses comptes Facebook et Instagram, le jeune homme apparaît sur plusieurs photos – et quelques vidéos – avec des liasses d’argent entre les mains, des bijoux et même des dents en or.
ENTRE NOVEMBRE 2017 ET MAI DERNIER
Selon les chefs d’accusation déposés contre lui, il aurait forcé trois jeunes victimes âgées de 17 à 19 ans à se prostituer pour son bénéfice à Québec, Ottawa et Toronto.
La période couverte par les chefs s’étend du 1er novembre 2017 (alors que l’accusé avait 18 ans) au 8 mai 2018.
Une des présumées victimes aurait été sous son joug pendant cinq mois, selon l’acte de dénonciation.
Pour chacune des présumées victimes, Kada est accusé d’avoir bénéficié d’un avantage pécuniaire qu’il savait provenir des fruits de la prostitution, « d’avoir exercé un contrôle, une direction ou une influence sur les mouvements d’une personne qui offre ou rend des services sexuels moyennant rétribution », ainsi que d’avoir fait « de la publicité pour offrir des services sexuels moyennant rétribution ».
AGRESSION SEXUELLE
L’accusé de 19 ans était de retour en cour hier pour tenter d’obtenir un procès séparé sur le 12e chef porté contre lui, soit une accusation d’agression sexuelle à l’endroit d’une présumée victime de 25 ans, en septembre 2017, à Québec. Son avocat, Me Mathieu Giroux, soutient que ce dernier chef n’a aucun lien avec les accusations en matière de proxénétisme portées contre son client.
Il estime qu’un procès distinct est nécessaire « pour éviter au maximum le risque de préjudice » que Kada pourrait subir si un seul procès devait avoir lieu, même devant un juge seul tel que prévu.
Une ordonnance de non-publication nous empêche à ce stade-ci des procédures de révéler toute information relative à la preuve évoquée en salle de cour.
Le juge Mario Tremblay doit se prononcer sur la requête de Kada le 20 décembre prochain.