Les délais s’allongent encore pour le centre de prédédouanement
L’aéroport de Québec n’est pas en mesure de dévoiler un échéancier précis
Rien n’indique que la construction du centre de prédédouanement américain débutera au printemps 2019 comme l’espéraient pourtant les gestionnaires de l’aéroport de Québec.
Ce très attendu centre, dont il est question depuis 2001, devait initialement être opérationnel à l’automne 2017. Au début 2018, on évoquait plutôt le printemps 2019 pour le début de la construction. Or, il semble que cette échéance ne soit plus d’actualité.
« Je ne peux pas vous dire si ça tient. On a fait des spéculations dans le passé, mais comme ce n’est pas entre nos mains, on ne veut pas se commettre sur une date. On est un peu en zone d’attente », a indiqué hier Laurianne Lapierre, porte-parole de l’aéroport, au Journal.
D’après elle, « à partir du moment où ça va être réglé, on va pouvoir commencer à construire ».
Concrètement, la loi C-23 relative au précontrôle de personnes et de biens au Canada et aux États-unis a été votée à la fin 2017.
Actuellement, « le gouvernement canadien travaille sur la réglementation qui encadrera la loi, a ajouté Mme Lapierre. Ce cadre réglementaire comprendra les informations dont nous avons besoin pour opérer et aménager le centre. »
LABEAUME ET LES SALAIRES
L’aéroport de Québec a déjà réservé une enveloppe de 30 millions $ pour la construction du centre de prédédouanement. La question des salaires des douaniers américains demeure le principal point d’achoppement des discussions.
Selon l’entente américano-canadienne, ce coût doit être assumé par les nouveaux aéroports qui veulent avoir un centre (Québec et Billy Bishop, à Toronto).
Or, l’aéroport de Québec a toujours maintenu qu’un financement public doit être prévu pour ces charges d’exploitation.
À partir de la France où il se trouve en mission, le maire Labeaume a eu ce court commentaire.
« C’est assez simple, il a toujours été entendu avec le gouvernement fédéral que le droit obtenu des Américains pour avoir du prédédouanement, ça devait se financer par les aéroports. Il n’y a rien de nouveau. Mais là, je comprends que tout le monde n’aurait plus la même compréhension. C’est à l’aéroport à financer l’établissement. »
LA PORTION CANADIENNE
Dans son dernier budget de février 2017, Ottawa a réservé une enveloppe de 236 millions $ pour l’administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA).
« Ce financement permettra aussi à L’ACSTA d’ajouter de nouvelles voies pour le précontrôle des passagers vers les États-unis à l’aéroport Billy-bishop de Toronto et à l’aéroport international Jean-lesage de Québec », pouvait-on lire dans les documents budgétaires.
-Avec Jean-luc Lavallée