Fier de son travail accompli en France
Régis Labeaume justifie sa mission à l’étranger
PARIS | N’en déplaise à l’opposition, qui doute de la pertinence de la mission du maire en France, Régis Labeaume est fier de ce qu’il a accompli jusqu’à présent en sol français et il est convaincu que son périple rapportera des dividendes.
Partout où il a été accueilli depuis une semaine, le maire de Québec a profité de toutes les tribunes pour marteler le même message au sujet du manque de maind’oeuvre dans la capitale.
Il a invité les jeunes Français de Nantes et de Rennes à venir s’installer à Québec. Il portera aussi ce message ce week-end lors des Journées Québec à Paris.
Avec Carl Viel, de Québec International, M. Labeaume a également multiplié les rencontres avec des entreprises afin de les convaincre de brasser des affaires à Québec.
« Mercredi soir, on était à l’ambassade [du Canada à Paris]. On a soupé avec une douzaine d’industriels. Dans le lot, il y en a qui vont venir au Québec. Il y a comme un phénomène. Ils découvrent la vitesse du système québécois par rapport au système français. Il y en a même un qui m’a annoncé qu’il bâtirait un centre de recherche. On va vous revenir là-dessus au début de l’année. Et il y en a un autre qui s’en vient en robotique », s’est-il réjoui.
Le maire promet de faire le bilan détaillé de sa mission à son retour à Québec lundi prochain. « On va en parler, fais-toi s’en pas », critiquant le discours d’une opposition « perroquet », qui critique systématiquement chaque mission à l’étranger. « Ça fait 25 ans que ça se passe comme ça à Québec, il n’y a rien de neuf. »
Rien ne vaut le contact en personne, plaide-t-il. Ceux qui pensent que ce genre de relations peut se développer à distance, via Skype, font fausse route, insiste-t-il.
« Il ne faut pas avoir fait de vraies affaires pour penser ça… surtout avec les Européens. Culturellement, ce n’est pas comme chez nous. Il faut qu’on prenne le temps de venir leur parler. »
IL DISTRIBUE SA CARTE PROFESSIONNELLE
Lors de son allocution, hier, prononcée à la Chambre de commerce de Paris, le maire s’est montré accessible et a distribué à chaque convive attablé sa carte professionnelle pour joindre facilement son cabinet, promettant de rappeler lui-même.
« Ça a été un hit ! C’est juste la démonstration qu’on est prêts à faire des affaires, qu’on est disponibles et qu’on va les aider. La relation entre les élus et les gens d’affaires, ici, est totalement différente. Je le sais ce que ça veut dire pour eux. »
Une dizaine d’entrepreneurs québécois, qui mènent leur propre mission en France ces jours-ci, étaient aussi présents avec la présidente de la Chambre de commerce de Québec, Julie Bédard, et le président du CA Jacques Topping.