Le Journal de Quebec

Les policiers de Québec sont prêts

Le SPVQ s’attend à une hausse des arrestatio­ns pour capacités affaiblies par le pot

- ELISA CLOUTIER

Plus d’un mois après la légalisati­on du cannabis, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) se prépare à une éventuelle hausse d’arrestatio­ns pour capacités affaiblies par le pot, alors que trois nouveaux agents évaluateur­s ont été formés au cours des derniers mois.

Au total, le SPVQ compte actuelleme­nt 11 agents évaluateur­s sur 693 policiers patrouille­urs. « Nous sommes prêts, parce que si on regarde au Colorado ou à Washington, il y a eu une augmentati­on du nombre de dossiers de capacités affaiblies par le cannabis », mentionne Charles-denis Jones, un des premiers agents évaluateur­s au sein du SPVQ.

Au cours des dernières années à Québec, de plus en plus de conducteur­s présentent des signes d’intoxicati­on par la drogue. Depuis le début de l’année, 109 conducteur­s fautifs ayant possibleme­nt consommé de la drogue au volant ont dû passer les tests des agents évaluateur­s. (voir encadré)

Lors de son évaluation d’environ une heure, l’agent réalise une batterie de tests, à travers 12 étapes, dont le mouvement des yeux, la dilatation des pupilles et la coordinati­on.

RÉACTIONS PROPRES AU CANNABIS

Certaines réactions sont propres au cannabis, explique l’agent Jones, comme la « dilatation bondissant­e » des pupilles. « C’est lorsque la pupille se contracte à la lumière, puis se dilate à nouveau, en redevenant toujours plus grosse que la fois précédente », explique le policier. Un pouls et une tension artérielle élevés, le tremblemen­t des paupières une fois les yeux fermés, ainsi que le tremblemen­t des jambes et des bras peuvent aussi donner des indices de capacités affaiblies par le cannabis.

Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), il est conseillé d’attendre entre quatre et six heures après avoir fumé du cannabis pour prendre le volant. Il faut toutefois patienter huit heures si la drogue a été ingérée.

 ??  ?? Le mouvement des yeux : le policier teste le regard horizontal et vertical du conducteur, en lui demandant de suivre la pointe de son crayon. Un conducteur qui aurait consommé du cannabis aura de la difficulté­à faire converger ses yeux, explique l’agent Denis. Signes vitaux : à trois reprises pendant l’évaluation, le policier prendra le pouls du conducteur, afin de déterminer quel type de drogue agit dans son organisme au moment de l’évaluation. « Le cannabis peut aussi faire accélérer le pouls », explique le policier. « L’examen d’attention divisée », lors duquel le conducteur doit entre autres se tenir sur un pied pendant 30 secondes, les yeux fermés. Il doit également réussir l’épreuve de Romberg, soit en estimant une durée de 30 secondes, la tête penchée vers l’arrière,en plus de marcher en ligne droite sur une ligne.
Le mouvement des yeux : le policier teste le regard horizontal et vertical du conducteur, en lui demandant de suivre la pointe de son crayon. Un conducteur qui aurait consommé du cannabis aura de la difficulté­à faire converger ses yeux, explique l’agent Denis. Signes vitaux : à trois reprises pendant l’évaluation, le policier prendra le pouls du conducteur, afin de déterminer quel type de drogue agit dans son organisme au moment de l’évaluation. « Le cannabis peut aussi faire accélérer le pouls », explique le policier. « L’examen d’attention divisée », lors duquel le conducteur doit entre autres se tenir sur un pied pendant 30 secondes, les yeux fermés. Il doit également réussir l’épreuve de Romberg, soit en estimant une durée de 30 secondes, la tête penchée vers l’arrière,en plus de marcher en ligne droite sur une ligne.

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