Le Journal de Quebec

Une longue préparatio­n

- BENOIT RIOUX

Pour arbitrer un match aussi important que la finale de la Coupe Vanier, les officiels avaient rendez-vous à Québec dès le milieu de la semaine dernière.

« Nous sommes arrivés là-bas mercredi et on avait une réunion de plusieurs heures le lendemain, a relaté le Québécois Yvan Gatien, qui comptait parmi les arbitres lors du récent week-end. Pendant le meeting, on a étudié les tendances de l’offensive des deux équipes et aussi les formations défensives. C’est comme pour les entraîneur­s et les joueurs, il faut étudier les livres de jeux pour bien se préparer. »

En plus de cette préparatio­n pour ce match spécifique, le Québécois précise que le rôle d’arbitre vient aussi avec certaines responsabi­lités tout au long de l’année. « Il faut que tu te tiennes en forme, a-t-il noté. Par exemple, dans mon cas, on a estimé que j’ai parcouru 10,8 kilomètres pendant le match de la Coupe Vanier. Pour garder la forme, je peux faire environ 800 kilomètres de course par année. »

À LA DÉFENSE DE SES COLLÈGUES

Malgré leur excellente préparatio­n, les arbitres ne sont évidemment pas à l’abri d’une erreur. À ce sujet, Gatien a bien voulu commenter celle commise par les officiels durant la finale de la Coupe Dunsmore, le 10 novembre, entre le Rouge et Or et les Carabins de l’université de Montréal.

Sur le seul touché de la rencontre, qui avait été inscrit par le demi défensif du Rouge et Or Adam Auclair sur un retour d’échappé de 77 verges, les genoux du joueur semblaient pourtant avoir touché le sol lorsqu’il a récupéré le ballon. Or, les arbitres n’ont rien vu.

« Pour le téléspecta­teur, c’est facile de juger avec une reprise qui compte six ou sept angles différents, mais quand tu regardes la reprise, les arbitres ne pouvaient pas voir le ballon sur ce jeu-là, a-t-il plaidé. Et quand on ne voit pas le ballon, on ne peut pas prendre de décision. »

Pour mieux expliquer la situation, Gatien donne un autre exemple survenu dans la Ligue canadienne de football.

« Je me souviens d’un jeu où l’arbitre avait rendu une mauvaise décision dans la LCF, mais en voyant la reprise à partir de la caméra qui était sur sa casquette, on voyait clairement qu’il y avait deux gros joueurs devant lui et qu’il n’avait aucune chance de voir le jeu », a-t-il poursuivi.

Heureuseme­nt, une telle situation ne s’est pas produite pour les arbitres à la Coupe Vanier dans un match où le Rouge et Or l’a emporté par le pointage de 34 à 20. Dans un sens, on peut aussi conclure que les arbitres ont connu un très bon match ce jour-là.

Newspapers in French

Newspapers from Canada