Une finale inoubliable pour Yvan Gatien
Il a été à l’oeuvre lors de la finale de la Coupe Vanier
Une semaine après avoir oeuvré durant la finale de la Coupe Vanier, l’arbitre québécois Yvan Gatien descend tranquillement de son nuage.
À l’entendre parler, on peut croire que l’expérience a été aussi marquante pour lui que pour les joueurs du Rouge et Or de l’université Laval, nouveaux champions du football universitaire au Canada.
« Pour un joueur, il y a l’adrénaline qui est là avant le match et ça continue de monter pendant l’hymne national, a-t-il décrit. Une fois que le premier jeu est fait, ça finit par tomber. Pour un arbitre, c’est la même affaire. Moi, c’est souvent après mon premier sifflet que l’adrénaline disparaît. »
Occupant le rôle de juge de champ arrière pendant la grande finale entre le Rouge et Or et les Mustangs de l’université Western, samedi dernier à Québec, Gatien était chargé de surveiller que tout se passe bien sur les bottés de dégagement et de vérifier si les passes étaient complètes ou non.
UN BEL ACCOMPLISSEMENT
Malgré sa concentration sur la tâche à accomplir, il a lui-même vécu avec beau- coup d’émotion ce qu’il considère comme le match le plus important depuis ses débuts en tant qu’officiel au football en 1995.
« Honnêtement, j’ai eu une année exceptionnelle comme arbitre. J’étais tellement content d’avoir été sélectionné », a-t-il dit, expliquant que les officiels sont notés après chaque rencontre au niveau universitaire, ce qui aide à déterminer ceux qui seront choisis pour les matchs éliminatoires importants.
Au total, ils étaient sept arbitres, le week-end dernier, à Québec. Gatien représentait la Belle Province avec le vétéran Walter Berry. Deux arbitres provenaient de l’ontario, deux autres de l’ouest canadien et un venait des provinces de l’atlantique. Comme pour un athlète, de participer à la finale de la Coupe Vanier représente assurément un bel accomplissement.
PASSE INCOMPLÈTE
Originaire de Granby, Gatien trace d’autres liens intéressants entre le parcours d’un joueur et celui d’un arbitre. Dans cette optique, l’homme de 54 ans se souvient particulièrement d’un jeu important dans lequel il a été impliqué au début du quatrième quart de la finale de la Coupe Vanier alors que le pointage était de 27 à 13 pour le Rouge et Or.
« Il y a eu une passe au centre [du quart-arrière Hugo Richard] et le ballon a fait un petit ricochet au sol avant d’être capté, a-t-il rappelé. Quand j’ai annoncé une passe incomplète, la foule s’est mise à huer. Après la diffusion de la reprise dans le stade, les spectateurs ont arrêté de huer. C’était un bon signe pour moi. On peut dire que c’était mon “call” du match. »
UNE BAGUE COMMÉMORATIVE
Au-delà de son expérience sur le terrain, Gatien revient de la Coupe Vanier avec une veste, une casquette et une épinglette, entre autres.
Il compte par ailleurs s’offrir un ultime souvenir avec une bague commémorative qui est proposée aux arbitres.
« Peu importe le prix qu’elle va coûter, je vais la prendre », a prévu celui qui travaille dans le domaine de l’urbanisme pour la Ville de Sherbrooke.
S’il compte arbitrer pendant encore quelques années, Gatien ne sait pas s’il aura à nouveau la chance de prendre part à un match de la Coupe Vanier en raison du système d’alternance en place.
Selon lui, il pourrait avoir une nouvelle occasion dans quatre ans.
« Si jamais j’ai la possibilité, je vais tout faire pour y aller, a-t-il assuré. Comme arbitre, c’est clair que tu veux retourner là. »
« J’AI EU UNE ANNÉE EXCEPTIONNELLE. J’ÉTAIS TELLEMENT CONTENT D’AVOIR ÉTÉ SÉLECTIONNÉ » – Yvan Gatien